Dans un contexte de pénuries de médicaments, et à l'image de l'impôt sur le revenu en 2018, le GEMME réclame une année blanche en 2020 concernant les baisses de prix appliquées aux génériques.
Le GEMME, association de génériqueurs, s'inquiète des nouvelles obligations annoncées par le gouvernement, jeudi dernier, à l'encontre des groupes pharmaceutiques. Ces obligations de stockage et d'importation sont associées à des sanctions financières s'ils ne s'y plient pas. Ces mesures, qui font partie des solutions visant à lutter contre les ruptures d'approvisionnement, pourraient au contraire être « contre-productives », souligne le GEMME, « en accroissant les risques supportés par les entreprises et en réduisant les possibilités de maintenir les médicaments sur le marché ».
L'association rappelle que « les causes économiques des ruptures sont particulièrement aiguës pour les médicaments génériques du fait d'un environnement extrêmement contraint et fragilisé par les baisses de prix ininterrompues », qui ont elles-mêmes « conduit à diminuer le nombre de producteurs capables de fournir les principes actifs en qualité et en quantité ». Considérant que cette « politique de rabot » n'est pas compatible avec les nouvelles obligations que le gouvernement veut instaurer, le GEMME demande pour 2020 une année blanche pour les baisses de prix des médicaments.
Jean-Louis Anspach, vice-président du GEMME, insiste par ailleurs sur l'importance des génériques pour limiter ou prévenir les ruptures grâce à un marché « multisources » qui permet de proposer des alternatives, de diversifier l'offre et « in fine de limiter l'impact des ruptures pour les patients ».
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