POUR AVOIR une idée précise du phénomène du « Non substituable » (NS) - et en déduire si oui ou non le recul du taux de substitution était lié à une montée du NS -, la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) a lancé une vaste enquête dans une centaine de caisses primaires. Au total, 12 000 ordonnances délivrées dans plus de 8 000 officines réparties sur la quasi-totalité du territoire ont été passées à la loupe. Résultat, « le taux de mention « non substituable » à la ligne de produit s’élève à 4,2 % seulement sur les ordonnances analysées », observe la CNAM. « La mention NS n’est pas si répandue que cela et, par conséquent, ne devrait pas empêcher d’atteindre un taux de génériques proche de ceux rencontrer dans d’autres pays », commente la CNAM. L’apposition systématique de la mention NS sur l’ensemble des produits du répertoire présent sur une ordonnance ne représente que 2,6 % des prescriptions étudiées. Enfin, si l’on ne considère que les 35 molécules les plus fréquemment dispensées dans l’échantillon, le taux de NS s’élève à 4 %, avec cependant des variations importantes selon les molécules, de 0,8 % pour l’ibuprofène à 12,6 % pour le clopidogrel. « L’utilisation de la mention NS par les médecins n’est donc pas une pratique majoritaire, conclut Frédéric van Roekeghem. Pour autant, cela ne veut pas dire que ce taux de NS relevé n’est pas en croissance. » Quant à l’enquête BVA réalisée pour le GEMME auprès de 200 médecins et montrant que les généralistes apposeraient le NS sur 22 % de leurs prescriptions (« le Quotidien » du 7 juin), le directeur général de la CNAM se montre dubitatif. « L’échantillon nous semble un peu court pour ce type d’enquête qui repose sur du déclaratif, explique-t-il. En revanche, nous pensons que notre étude a du sens d’un point de vue statistique. »
Le NS pas si fréquent, selon la CNAM
Publié le 11/06/2012
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C. M.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2929
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