La revue « Prescrire » publie sa liste annuelle des « médicaments à écarter pour mieux soigner ». Une liste qui comprend 105 références, dont le tériflunomide (Aubagio) qui fait son retour.
Pour la douzième année consécutive, « Prescrire » a actualisé son bilan des médicaments à éviter. Cette liste est basée sur la « balance bénéfices/risques » des traitements, et comprend ceux qui exposent les patients à « des dommages disproportionnés par rapport aux bénéfices qu'ils apportent » ou « dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà de celle d’un placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves ».
La liste est globalement similaire à celle de l'année dernière, qui comptait 107 médicaments. Quatre changements sont à signaler. Tout d'abord, le retour du tériflunomide (Aubagio et génériques) parmi les principes actifs à écarter. Cet immunodépresseur autorisé dans la sclérose en plaques avait été enlevé de la liste l'année dernière afin d’évaluer sa balance bénéfices-risques chez les enfants à partir de 10 ans. « Prescrire » explique ce choix par les résultats de l’analyse des données d’évaluation clinique qui montrent une balance bénéfices-risques défavorable, y compris auprès de cette population de patients.
En revanche trois molécules ont été retirées du bilan : la fenfluramine, la pholcodine et le tixocortol buccal. La fenfluramine (Fintepla) a été retirée car « Prescrire » l'évalue dans une nouvelle indication autorisée, le syndrome de Lennox-Gastaut chez les enfants. Mais « elle reste à écarter en ajout à un traitement antiépileptique dans le syndrome de Dravet, une forme rare et grave d’épilepsie infantile », selon la revue médicale.
Concernant la pholcodine (un opioïde autorisé dans la toux) et le tixocortol buccal (un corticoïde autorisé en association avec la chlorhexidine dans les maux de gorge), ces deux principes actifs ont été retirés du bilan parce qu'ils ne sont plus commercialisés en France, ni en Belgique ni en Suisse.
En tout, 105 médicaments composent la liste des médicaments « plus dangereux qu'utiles » dressée par « Prescrire ». Parmi eux, 88 sont commercialisés en France.
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