L’Agence américaine des médicaments (FDA) a refusé d'autoriser un traitement contre les troubles de stress post-traumatique utilisant de la MDMA, drogue aussi connue sous le nom d'ecstasy. L’entreprise pharmaceutique Lykos Therapeutics, qui a développé ce médicament, va devoir mener un essai de phase 3 supplémentaire.
À ce jour, seulement deux médicaments, pas toujours efficaces, sont autorisés aux États-Unis contre le stress post-traumatique. Dans l’espoir de mettre au point un meilleur traitement contre ce trouble qui touche 5 % de la population américaine et accroît le risque de comportements suicidaires et de toxicomanie, l’entreprise pharmaceutique Lykos Therapeutics travaille sur un médicament contenant… de la MDMA. Également connue sous le nom d’ecstasy, cette drogue dont l’utilisation est illégale a fait l'objet de plusieurs tests.
Un peu moins de 200 personnes ont précisément participé à deux essais cliniques similaires. La moitié des participants avait reçu de la MDMA (ou midomafétamine) et l'autre moitié un placebo, lors de trois séances de huit heures chacune espacées de plusieurs semaines, et conduites en présence d'un thérapeute. Les participants ayant reçu de la MDMA ont « semblé observer une amélioration rapide, cliniquement significative et durable de leurs symptômes de stress post-traumatique » selon la FDA. Dans le même temps, le gendarme américain du médicament a toutefois critiqué une évaluation « incomplète » des possibles effets secondaires. La FDA avait aussi soulevé que, vu les effets puissants de la MDMA, qui affecte l'humeur et les sensations, les patients étaient largement capables de deviner s'ils avaient reçu le traitement ou un placebo, ce qui a pu influencer les résultats.
Compte tenu des résultats transmis à ce jour, la FDA a donc décidé de ne pas valider le traitement et demande à Lykos Therapeutics « de mener un essai de phase 3 supplémentaire » pour obtenir des données « sur la sécurité et l'efficacité » du traitement. Il faudra donc patienter avant de voir un médicament à base de MDMA autorisé sur le sol américain et peut-être ensuite dans d’autres pays.
Avec l’AFP
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