LE TRI SÉLECTIF est devenu un réflexe chez la majorité des Français. Si les MNU ou médicaments non utilisés n’obtiennent pas encore le même taux de réussite que le verre (88 % des Français déclarent le trier au moment de le jeter) ou le papier (87 %), ils atteignent néanmoins un taux de tri de 69 %, en constante augmentation (65 % en 2011)*. Mieux encore, lorsqu’on demande aux Français s’ils déposent leur MNU chez leur pharmacien, 78 % répondent par l’affirmative, dont 63 % le font « toujours ». Ils ne sont que 5 % à avoir expérimenté un refus de la reprise de MNU de la part d’un pharmacien, ce qui montre une belle implication de l’officine.
Au total, ce sont 14 271 tonnes de MNU qui ont été collectées en 2012, contre 14 565 tonnes en 2011, par les pharmacies françaises et regroupées par les grossistes-répartiteurs pour valorisation à des fins énergétiques. Cette très légère baisse s’explique par la crise économique qui entraîne un retard des retours des MNU en officine, à un recul du marché pharmaceutique (-0,9 %), ainsi qu’à une baisse des pathologies importantes début 2012. Néanmoins la valorisation de cette collecte permet à 5 000 ou 6 000 foyers d’être éclairés et chauffés. Cyclamed note que la collecte est particulièrement efficace dans les régions du Limousin, de la Bourgogne et de la Champagne-Ardenne, au contraire des mauvais scores obtenus en Ile-de-France et en Corse.
Un ton moderne et humoristique.
L’observation du volume des collectes de décembre 2007 (11 990 tonnes) à décembre 2012 montre de belles progressions au moment des actions de communication menées par Cyclamed pour présenter le dispositif et son utilité aux Français et au sein de la profession pharmaceutique. C’est pourquoi deux nouveaux spots télévisés de 12 secondes ont vu le jour cette année, défendant avec humour les valeurs défendues par Cyclamed : la protection de l’environnement et la sécurité sanitaire des jeunes enfants. Diffusés en janvier, ces deux spots bénéficient d’une nouvelle vague du 15 au 28 avril, toujours sur TF1 et M6, avant des rediffusions prévues en juillet et en octobre. « Nous avons voulu un ton moderne et humoristique en animant des gélules, comprimés et emballages de médicaments comme s’il s’agissait de personnes. Les spots se concluent par une nouvelle signature : les médicaments sont utiles. Ne les rendons pas nuisibles », détaille Bénédicte Niérat, responsable de la communication. D’autres actions sont mises en place pour faire parler du dispositif : affiches, vitrophanie, lettres d’information et tour de France des régions à destination des pharmaciens, ainsi qu’une opération visite des officines parisiennes par des étudiants, pour comprendre les mauvais résultats de collecte obtenus par l’Ile-de-France. « Nous travaillons avec l’Ordre des pharmaciens pour inciter les officinaux à être plus proactifs dans le dispositif. Nous y réfléchissons aussi avec les agences régionales de santé et certaines d’entre elles inclus des critères Cyclamed dans les visites d’inspection des pharmacies », précise Thierry Moreau Defarges, président de Cyclamed. Pour autant, il n’est pas question actuellement d’envisager des sanctions à l’encontre des pharmaciens récalcitrants. « Nous ne voulons pas d’un rôle de gendarme, 97 à 99 % des pharmaciens répondent parfaitement à leur obligation de collecte de MNU, nous n’allons pas stigmatiser toute une profession pour de rares cas de refus. » Car finalement, l’adhésion à cette collecte en officine valorise le rôle du pharmacien et fidélise une clientèle de plus en plus sensible aux valeurs environnementales et de sécurité sanitaire.
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