LA LISTE des produits de médication officinale librement accessible par le grand public s’est allongée pendant la trêve estivale. 32 nouvelles spécialités ont en effet été ajoutées, après une décision de l’AFSSAPS* du 27 juillet. 364 médicaments (dont 34 homéopathiques et 23 à base de plantes) peuvent désormais être placés devant le comptoir. Parmi les nouvelles spécialités faisant leur entrée au rayon libre accès, on trouve des produits pour le sevrage tabagique, le traitement de l’asthénie, de la douleur, ou encore contre le rhume et la toux (la liste complète est disponible sur le site www.afssaps.fr).
La famille des vignettes orange s’est également agrandie au cours de l’été. Diacéréine Teva 50 mg (boîte de 30 gélules), Diacéréine Winthrop 50 mg (boîte de 30 gélules), Diacéréine BGR 50 mg (boîte de 30 gélules) sont désormais remboursées à 15 %, tout comme les solutions pour bain de bouche à base de chlorhexidine et de chlorobutanol.
Les spécialités composées de magnésium perdent, elles, complètement leur vignette et ne seront plus remboursées à partir du 30 septembre (« Journal officiel » du 27 juillet).
Autre changement à prévoir : la modification du prix et de nomenclature des articles pour pansements à compter du 1er septembre. Sont concernés les pansements hydrocolloïdes, hydrocellulaires, alginates, hydrogels, en fibres de carboxyméthylcellulose, à base de charbon actif, à base d’acide hyaluronique seuls, interface, vaselinés, adhésifs stériles avec compresse intégrée, à l’argent, les compresses et coton, les systèmes de maintien adhésifs et non adhésifs, les bandes extensibles tissées ou tricotées, les bandes de crêpe en laine. « Pour la mise en conformité des étiquettes des produits avec les nouveaux codes ou nouveaux libellés, le fabricant ou le distributeur dispose, à compter du 1er septembre 2010, d’un délai de 90 jours au-delà duquel les produits comportant des étiquettes avec les codes actuels ne seront plus pris en charge par les organismes d’assurance maladie », indique l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) dans les « Informations professionnelles » du 21 juillet. Le syndicat précise toutefois que les nouveaux tarifs et prix limites de vente (PLV) sont à appliquer dès le 1er septembre 2010.
Contrairement aux médicaments contenant du dextropropoxyphène, les gels de kétoprofène pourront rester dans les tiroirs des officines. Après réévaluation des risques, l’Agence européenne du médicament (EMA) s’est en effet prononcée lors de sa séance de juillet pour le maintien de ces spécialités sur le marché européen, en raison du niveau jugé faible du risque de photoallergies graves (un cas déclaré pour un million de patients traités). Déjà, le 7 juillet, le Conseil d’État avait annulé la décision de l’AFSSAPS de suspendre l’AMM des gels de kétoprofène. L’EMA demande toutefois « la mise en place dans toute l’Europe d’un dispositif de minimisation des risques, analogue à celui que l’AFSSAPS a mis en place en France au cours des dernières années, avec notamment une prescription médicale obligatoire et un renforcement de l’information des prescripteurs, des pharmaciens et des patients sur le risque provoqué par une exposition au soleil même voilé durant le traitement et les quinze jours qui font suite à son arrêt », précise l’Agence française du médicament.
Par voie orale, quelques changements sont également à noter. En effet, le kétoprofène est dorénavant indiqué à des doses ne dépassant pas 200 mg par jour et de nouvelles mises en garde, précautions d’emploi et contre-indications ont notamment été ajoutées. Il ne doit ainsi plus être prescrit en cas d’antécédents d’hémorragie ou de perforation digestive au cours d’un précédent traitement par AINS ou en cas d’ulcère peptique évolutif, d’antécédents d’ulcère peptique ou d’hémorragie récurrente.
À savoir enfin que, pendant l’été, 8 nouveaux groupes génériques concernant la Lévothyroxine sodique ont fait leur apparition dans le Répertoire.
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