Hier, à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, l’agence du médicament a publié les données actualisées d’utilisation des contraceptifs en France. Celles-ci confirment la tendance déjà observée ces dernières années d’un net report vers les méthodes qui présentent le moins de risques pour la santé.
En France, si la méthode de contraception la plus utilisée reste la pilule, le paysage de la contraception poursuit sa transformation, avec un recours de plus en plus faible aux pilules de 3e et 4e génération, les plus à risque de thrombose veineuse. En effet, « les données d’utilisation sur les dix dernières années confirment que la contraception orale avec œstrogènes et progestatifs est en net recul, d’environ - 36 %. Ainsi ces pilules ne représentent plus qu’environ 10 % du total des ventes actuelles de cette catégorie, contre 46 % en 2011 », précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
En effet, depuis les actions d’information menées par l’ANSM de 2012 à 2014, ce sont les pilules associées à un risque de thromboembolie veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) moindre qui sont le plus prescrites et utilisées, c’est-à-dire les pilules qui associent lévonorgestrel et éthinylestradiol à 20 µg.
En parallèle, l’utilisation des pilules contenant seulement un progestatif continue d’augmenter régulièrement : on observe un doublement des ventes en 10 ans.
L’utilisation des autres méthodes de contraception hormonale, comme les dispositifs intra-utérins (DIU) au lévonorgestrel (Mirena, Jaydess et Kyleena) et l’implant à l’étonogestrel (Nexplanon), est stable depuis une dizaine d’années. Cependant, le recours à ces deux méthodes a fortement diminué avec l’épidémie de Covid-19 comme le montre une étude épidémiologique couvrant la période de mars 2020 à avril 2021.
Quant aux ventes de DIU au cuivre, elles sont également stables depuis ces 3 dernières années (hors 2020) et représentent plus de la moitié des ventes de DIU en France.
* 36,5 % des femmes utilisant un moyen de contraception y ayant recours, selon le Baromètre santé 2016.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %