Les statistiques publiées par le GEMME font état d’une stagnation du marché des génériques en France, et ce en dépit de l’arrivée de nouveaux médicaments et d’une progression de la substitution officinale.
Le marché du générique peine à décoller en France. Cette tendance n’est pas nouvelle mais elle devient alarmante au regard des chiffres publiés par le GEMME, association qui réunit une vingtaine d’industriels du générique et du biosimilaire.
À périmètre constant, c’est-à-dire en se fondant sur le répertoire figé au 31 décembre 2016, ce marché, qui représente 36,2 % du volume des médicaments vendus en France, a perdu 2,4 % en 2017. En valeur, la récession est encore plus nette puisque le chiffre d’affaires du générique (soit 19,24 % du marché du médicament en France) a reculé de 3,9 %.
Fort heureusement, lorsqu'on intègre l’échéance de brevets et la progression d’un point du taux de la substitution officinale (à 80,7 %), ces infléchissements sont en partie compensés. D'où une inversion de la courbe des volumes à + 0,3 %, tandis qu’en valeur le marché remonte timidement à + 0,2 %. Sur ce dernier point, les industriels ne manquent pas de rappeler que l’effort consenti se poursuivra en 2018, la loi de financement de la Sécurité sociale prévoyant pour cette année 180 millions d'euros d’économies sur le générique qui s’ajouteront aux 800 millions d'euros cumulés au cours des cinq dernières années.
Ces perspectives, doublées des résultats de 2017, incitent Erick Roche, président du GEMME à interpeller les pouvoirs publics car, souligne-t-il, « cette tendance, une perte de chance pour le système de santé français, est d’autant plus inquiétante et paradoxale que la France reste, en termes d’utilisation des médicaments génériques, très en retard par rapport à ses voisins européens, la part du médicament générique représentant en moyenne 50 % en volume du marché pharmaceutique dans l’OCDE, et même jusqu’à 80 % en Allemagne ».
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