Quatre traitements contre le Covid ont été utilisés en France, tout d’abord dans le cadre d’une autorisation en accès précoce (c’est-à-dire avant obtention d’une AMM). Aujourd’hui, certains d’entre eux ne sont plus utilisés, et d’autres ont quitté le dispositif d'accès précoce avec l'obtention d'une autorisation de mise sur le marché (AMM).
Ronapreve, Xevudy, Evusheld et, en ville, Paxlovid : si quatre traitements contre le Covid ont été utilisés en France, aujourd’hui, seulement deux d’entre eux restent pleinement disponibles.
En effet, Ronapreve et Xevudy ne sont plus utilisés en raison de leur perte d’activité sur le variant Omicron, ou un de ses sous-lignages, notamment BA.2, désormais majoritaire en France. L’ANSM dresse donc le bilan de l’utilisation de ces médicaments. « Au total, plus de 16 000 demandes pour traiter des patients en prévention (prophylaxie) ou en curatif ont été acceptées pour Ronapreve depuis le début de l’accès précoce. Pour le traitement en curatif Xevudy, 4 257 demandes d’utilisation ont été autorisées », précise-t-elle.
Quant aux autres traitements, ils sont désormais disponibles en France dans le cadre d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne, et sont donc sortis du dispositif d’accès précoce. C’est le cas de Paxlovid et prochainement d’Evusheld. L’ANSM dresse également le bilan de leur utilisation dans le cadre de l’accès précoce, et comptabilise « 14 000 demandes d’utilisation pour la prophylaxie par Evusheld » et « 1 500 demandes d’utilisation pour le traitement par Paxlovid ».
De plus, l’agence indique que concernant Evusheld, suite aux résultats des études cliniques, « la prudence s’impose avant d’envisager une administration chez les patients à haut risque d’événements cardiovasculaires ».
Par ailleurs, les données d'inclusion des patients pour Evusheld et Paxlovid ne sont plus publiées depuis le 19 mai 2022 « En effet, celles-ci étaient transmises par les laboratoires dans le cadre du dispositif d’accès précoce. Le suivi de l’utilisation de ces traitements - bénéficiant d’une AMM - va être réalisé à partir d’autres sources », précise l’agence sanitaire. Enfin, concernant les traitements Ronapreve et Xevudy, les données d’inclusion de patients ne sont également plus publiées, étant donné qu’ils ne sont plus ou pratiquement plus utilisés.
Rappelons que Paxlovid est indiqué en traitement curatif, pour les patients à risque élevé d’évolution vers une forme sévère de Covid-19. Quant à Evusheld, il est indiqué en prophylaxie pré-exposition et il est disponible en ambulatoire sur prescription hospitalière. « Seul Evusheld peut être utilisé dans cette indication en raison de la présence désormais majoritaire du variant Omicron dans la population », insiste l’ANSM. Enfin, si Ronapreve ne peut plus être utilisé en prophylaxie pré-exposition, son utilisation demeure possible en post-exposition uniquement chez les patients exposés au variant Delta (mais pas en présence du variant Omicron).
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %