L’USPO demande aux pharmaciens de répondre à une brève enquête sur la part détenue par les médicaments chers dans leur volume d’activité. Les résultats de cette enquête en ligne serviront à étayer la revendication du syndicat en faveur d’une révision de la modalité de calcul du nombre d’adjoints par officine.
Face à la montée des médicaments dits « chers » (prix public TTC supérieur à 1 764 euros), cette revendication est partagée par les deux syndicats représentatifs de la profession. Il s’agirait d'écrêter le chiffre d’affaires réalisé par la vente de ces médicaments coûteux, aucune marge n’étant réalisée à partir du seuil de 1 600 euros. En effet, il n’est pas rare que ces ventes - fluctuantes - faussent les données sur l’activité réelle de l’officine en même temps qu’elles obligent le titulaire à embaucher un adjoint supplémentaire.
Une particularité propre à la pharmacie d’officine française mais qui, avec la multiplication des médicaments dits « chers », commence à peser sur les comptes de certains titulaires, jusqu’à mettre en péril la pérennité de certaines structures, notamment les plus petites. Selon Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), 600 pharmacies se trouveraient dans ce cas pour seulement 20 boîtes vendues par an.
L'USPO profite du calendrier pour lancer une grande enquête. Les titulaires ont en effet jusqu’au 30 juin pour renvoyer au directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), la déclaration de leur chiffre d’affaires annuel global hors taxes. Afin d’appuyer sa demande de modification de la législation actuelle, le syndicat préconise tout d’abord aux titulaires de joindre à leur déclaration à l’ARS « un document indiquant le chiffre d’affaires des médicaments dont le prix public TTC est supérieur à 1 764 euros et le nombre de boîtes concernées sur la période ».
Dans un deuxième temps, il leur propose de remplir un bref questionnaire en ligne en renseignant le montant de leur chiffre d’affaires annuel, le nombre de boîtes de ces médicaments délivrés en un an, la part que représentent ces ventes dans le chiffre d’affaires et enfin le nombre de pharmaciens (en ETP) exerçant dans l’officine. Ces chiffres colligés seront autant d’éléments qui pèseront dans les discussions avec le ministère en vue d’une évolution de la législation.
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