De fortes tensions d’approvisionnement concernent la classe des analogues de GLP-1, dues à une augmentation importante de la demande mondiale. En cas d’impossibilité de délivrer ce type de médicament, le pharmacien est invité à orienter le patient vers son médecin.
Les analogues de GLP-1 concernés en France par ces fortes tensions d'approvisionnement sont : Ozempic (semaglutide) et Trulicity (dulaglutide). Ils sont indiqués dans le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique.
Si le pharmacien n’est pas en mesure de délivrer une prescription d’Ozempic ou de Trulicity, il conseillera aux patients de se rapprocher de leur médecin, indique l'agence du médicament. Si nécessaire, celui-ci pourra leur proposer une alternative adaptée à leur profil. Mais « malgré les difficultés actuelles d’accès à Ozempic et Trulicity, les patients ne doivent pas modifier leur traitement sans un avis médical », insiste l’ANSM.
Afin que les patients concernés puissent bénéficier d’un traitement adapté dans ce contexte, les médecins pourront s’appuyer sur les recommandations établies par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en concertation avec la Société francophone du diabète (SFD) et la Fédération française des diabétiques. « Ces recommandations pourront évoluer en fonction de la situation », précise l’ANSM.
En résumé, les recommandations insistent sur l’importance de respecter strictement l'indication de l’AMM et de ne prescrire ces médicaments qu’aux patients atteints de diabète de type 2.
Elles indiquent qu'en renouvellement de traitement, il n’est pas nécessaire de modifier le traitement habituel du patient.
En revanche, en initiation de traitement, les médecins sont invités à « réserver la primoprescription des analogues de GLP-1 aux patients diabétiques de type 2 présentant une maladie athéromateuse avérée (c’est-à-dire avec un antécédent d’événement vasculaire ou une lésion athéromateuse significative) ». Chez ces patients, « les inhibiteurs du SGLT2 (iSGLT2) constituent une option alternative à la prescription d’un analogue de GLP-1 : le choix se portera sur l’une ou l’autre de ces classes, en tenant compte du profil clinique, des préférences du patient et de la tolérance respective des molécules ; il se portera de façon préférentielle sur un iSGLT2 en cas d’insuffisance cardiaque et/ou de maladie rénale chronique associée », détaillent les recommandations.
En prévention primaire, il est recommandé de privilégier le recours à une autre classe d’antidiabétiques, selon le profil du patient (inhibiteurs de la DPP4 ou iSGLT2).
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