Plusieurs études suggèrent que l'utilisation de paracétamol pendant la grossesse peut augmenter le risque de troubles du développement neurologique chez les enfants. Une hypothèse qui, si elle se vérifiait, entraînerait des conséquences importantes sur la gestion de la douleur et de la fièvre pendant la grossesse.
Afin d’infirmer ou de confirmer ces doutes, des chercheurs suédois ont étudié la prise de paracétamol durant la grossesse sur un registre de près de 2,5 millions d’enfants nés entre 1995 et 2019 avec un suivi jusqu’à fin 2021. Parmi eux, les auteurs ont identifié environ 186 000 enfants qui ont été exposés au paracétamol durant la grossesse (7,5 %). Les résultats bruts montrent un risque légèrement accru d'autisme, de trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité (TDAH) et de déficit intellectuel à l’âge de 10 ans, associé à l'utilisation de paracétamol pendant la grossesse. Dans le détail, le risque absolu de trouble du spectre autistique est estimé à 1,33 % en l’absence d’exposition au médicament durant la grossesse, versus 1,53 % dans le cas contraire. Les chiffres correspondants pour ce qui est du TDAH ont été respectivement de 2,46 % et 2,87 %, et de 0,70 % et 0,82 % pour le déficit intellectuel.
Aucune association dose-réponse
Toutefois, ces différences ont disparu lorsque les chercheurs ont comparé les enfants exposés au paracétamol in utero avec leurs frères et sœurs qui n'y ont pas été exposés durant la grossesse. Ces résultats suggèrent que les associations observées dans d’autres études pourraient être attribuées à des facteurs de confusion familiaux, comme la santé des parents, l’environnement ou encore la génétique. Par ailleurs, aucune association dose-réponse n’a été retrouvée dans l’étude : il n’y a pas plus de cas de troubles neurodéveloppementaux si la prise de paracétamol par la future mère a été faible, modérée ou importante. Si ces résultats sont très rassurants, la consommation de paracétamol au cours de la grossesse doit néanmoins rester médicalement justifiée, et se fera à la dose la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible.
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