PATRICE de Bonneval ne se contente pas de souffler les bougies. L’école lyonnaise de plantes médicinales, l’ELPM, qu’il a fondée, a fêté ses vingt-cinq ans en novembre dernier. L’occasion pour ce docteur en pharmacie, propriétaire et gérant de l'Herboristerie Croix Rousse à Lyon, boutique très connue sur la ville, créée en 1850, d’aller encore de l’avant en élargissant les domaines d’enseignement de son école. « J’ai envie de faire d’autres choses dans le domaine de la nature », confie-t-il. La nature au sens large, celle qui permet à tous les sens de se développer, l’ouïe, la vue, le toucher etc. Les massages, par exemple, ont fait leur entrée dans l’École. Ou encore la géobiologie, « un peu notre Feng-shui à nous », évoque-t-il, ce savoir chinois ancestral qui permet de mieux gérer la circulation de l’énergie dans une maison. « Nous nous sommes intéressés aux traditions étrangères, alors que nous possédons pourtant un savoir-faire qu’on a un peu oublié », remarque Patrice de Bonneval. Mieux qu’un effet de mode, la géobiologie serait en train de revenir dans les habitudes d’aménagement. « Cela commence même à être officiel dans l’architecture », révèle le fondateur de l’École. D’autres disciplines pourraient y faire leur apparition, comme l’usage des couleurs pour soigner (la chromatothérapie) puisque, selon les tenants de cette discipline, les couleurs ont un effet biologique et psychique sur les individus.
À quoi ça sert ?
Patrice de Bonneval aurait bien voulu nommer l’ELPM « École naturaliste », une expression cependant trop connotée XIXe siècle, et surtout trop descriptive. Or, pour les disciplines actuellement enseignées comme pour celles à venir, le souci du fondateur est de rester pratique, de se poser sans cesse la question « à quoi ça sert ? ». Aux débuts de l’École, les gens venaient surtout par intérêt personnel, aujourd’hui, les étudiants en plantes médicinales (aromathérapie, phytothérapie) viennent de plus en plus pour un usage professionnel des connaissances qu’ils vont acquérir. Une démarche utilitaire qui s’inscrit néanmoins dans une vision globale de la manière de vivre.
Pour couper court à tout reproche éventuel de dérive de type sectaire, Patrice de Bonneval rappelle que la majeure partie des enseignants de l’École sont des pharmaciens, la plupart d’officine, donc diplômés. Quant à l’École, agréée organisme de formation, des membres de la faculté de médecine siège dans son comité scientifique. « Nous ne demandons pas aux gens d’y croire », affirme-t-il. L’École transmet simplement un savoir, et ses élèves en font ce qu’ils veulent, dit-il en substance. La transmission ne se fait d’ailleurs pas à sens unique. « Il y a beaucoup d’échanges avec les étudiants, qui viennent de milieux très divers et nous apportent la connaissance de leur environnement, l’agriculture, la forêt, etc. » Le profil des étudiants est d’une grande variété, allant des agrégés de chimie aux exploitantes agricoles. Patrice de Bonneval regrette néanmoins la faible représentation des pharmaciens et des médecins dans cette population.
Les nouvelles disciplines sont enseignées sous forme de plusieurs journées, ou week-ends, réparties sur une année, comme le furent à leurs débuts l’aromathérapie et la phytothérapie. Ces deux disciplines bénéficient aujourd’hui d’une durée plus longue, un enseignement étalé sur trois ans.
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