Composée d’une matinée d’exposés et d’une après-midi d’ateliers, la journée visait à donner aux pharmaciens « un maximum d’outils et de clés pour mettre en place ces actions dans leur officine », a expliqué le président de l’URPS-pharmaciens du Grand Est, Christophe Wilcke, en accueillant les participants.
Dans le domaine du suivi hôpital-ville, la pharmacie du Centre hospitalier de Lunéville a développé le dispositif « Medisis » pour sécuriser la prise en charge des seniors après leur séjour hospitalier, à travers des entretiens pharmaceutiques hebdomadaires étalés sur un mois et réalisés dans les officines. De même, « Picto » est un programme de suivi coordonné des thérapies orales anticancéreuses créé par la pharmacie du CHR de Metz-Thionville, actuellement testé par 15 pharmacies lorraines. Basé sur un parcours de 4 entretiens rémunérés aux pharmaciens, il vise, sur une période de 120 jours, à familiariser les patients avec leurs traitements, à identifier et gérer leurs effets indésirables et à mieux le vivre au quotidien.
Pour sa part, l’URPS a lancé officiellement, lors de cette journée, son site Internet Pharma Reco (www.pharmareco.fr) qui, en partenariat avec Pierre Fabre, présente déjà 9 recommandations sur différentes pathologies, ainsi que les fiches de Bonnes pratiques de dispensation développées par l’OMEDIT Grand Est. Le site sera régulièrement complété par des nouvelles recommandations, une vingtaine étant en préparation.
La journée a fait le point sur plusieurs initiatives officinales, en premier lieu la vaccination : après avoir été testée par quatre régions pilotes, elle sera en effet élargie au niveau national dès cet automne. François Martial, président de l’URPS-Pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine, région pionnière pour cette opération, en a retracé les étapes et le succès, soulignant de plus la forte adhésion du public. Mais il rappelle aussi qu’au-delà de la formation des pharmaciens, ces derniers doivent respecter certaines règles non écrites, notamment en ce qui concerne les relations avec les autres professionnels « vaccinateurs » : « N’oubliez jamais que vous vaccinez en plus de ces derniers et non pas à leur place », a-t-il insisté, appelant les pharmaciens à en parler avec les médecins et infirmières de leur secteur.
Dans le domaine du tabac, une expérience d’« entretiens motivationnels » a été menée en Haute-Marne, en Moselle et dans le Bas-Rhin, sur un échantillon de patients volontaires qui s’est révélé trop réduit, car seulement une vingtaine d’entre eux est finalement allée jusqu’au bout des 3 entretiens proposés par les officinaux. Il importera donc, à l’avenir, d’élargir leur recrutement, qui ne portait l’an dernier que sur les patients atteints de BPCO ou d’HTA, ainsi que sur les femmes enceintes.
Les ateliers de l’après-midi ont illustré les présentations du matin : comment et pourquoi s’intégrer dans une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) - un thème qui reste particulièrement obscur pour les pharmaciens non encore installés -, mais aussi comment organiser son officine pour vacciner ou mener un entretien sur le tabac, améliorer sa dispensation ou détecter des contre-indications absolues grâce à de nouveaux algorithmes. L’accompagnement des patients cancéreux à domicile et le repérage de la fragilité des personnes âgées ont, eux aussi fait l’objet d’ateliers basés sur des échanges directs entre les promoteurs de ces activités et les pharmaciens présents.
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