Les États-Unis viennent d’autoriser Cobenfy (xanoméline – chlorure de trospium) de Bristol Myers Squibb dans le traitement de la schizophrénie chez les adultes. Cette association inaugure une nouvelle classe thérapeutique qui, dans les essais cliniques, s’est montrée efficace sans provoquer de prise de poids ni de symptômes extrapyramidaux.
Tout juste autorisé aux États-Unis, Cobenfy est un traitement oral de la schizophrénie associant la xanoméline et le chlorure de trospium. La posologie est de deux comprimés par jour. Dans les essais cliniques (études Emergent), Cobenfy a permis d’améliorer significativement les symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie par rapport au placebo à 1 an. De plus, le traitement n'a pas provoqué de prise de poids ni de symptômes extrapyramidaux par rapport au placebo. Ce qui change la donne par rapport aux traitements actuels.
Malgré ces résultats prometteurs, le médicament n’a toutefois pas été comparé aux alternatives présentes sur le marché (seulement à un placebo). Il faudra donc attendre les premiers résultats en vie réelle pour voir s’il est plus, moins ou aussi efficace que les autres antipsychotiques.
Cobenfy inaugure la nouvelle classe thérapeutique des agonistes des récepteurs muscariniques. La xanoméline agit en activant les récepteurs muscariniques, et non pas en bloquant les récepteurs dopaminergiques D2 comme c’est le cas des autres médicaments antipsychotiques commercialisés. Son association avec le chlorure de trospium (un antagoniste des récepteurs muscariniques qui ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique et qui agit dans les tissus périphériques) est censée réduire les effets secondaires associés à l'activation par la xanoméline des récepteurs muscariniques présents dans les tissus périphériques.
Dans les essais cliniques, les effets indésirables les plus fréquents (≥ 5 % et au moins deux fois plus que le placebo) étaient les nausées (19 %), la dyspepsie (18 %), la constipation (17 %) les vomissements (15 %), l'hypertension (11 %), les douleurs abdominales (8 %), la diarrhée (6 %), la tachycardie (5 % ), les étourdissements (5 %) et le reflux gastro-œsophagien (5 %).
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