Afin de sécuriser la délivrance du paracétamol au comptoir, molécule qui expose à un risque de toxicité hépatique en cas de surdosage, l'assurance-maladie met à disposition de l'équipe officinale de nouvelles fiches d'information.
L’usage du paracétamol est souvent banalisé, même si des messages d’alerte sur sa toxicité hépatique en cas de surdose figurent désormais sur les boîtes. Malgré cette alerte, en effet, seulement 54 % des Français connaissent le risque de toxicité du paracétamol pour le foie en cas de surdosage… et 10 % considèrent même qu’il n’y a aucun risque à dépasser la dose recommandée (selon une enquête OpinionWay).
Pour aider le pharmacien et son équipe à sécuriser la délivrance de cet antalgique, l’assurance-maladie met à leur disposition deux documents pratiques à imprimer et à utiliser au comptoir :
- Une fiche équipe « Paracétamol : sécuriser la dispensation » (à télécharger en cliquant ici) à partager avec l’équipe officinale, qui fait le point sur les indications, la posologie, la durée de traitement et les risques du paracétamol, et revient sur les conseils clés pour sa délivrance ;
- Un flyer patient « Je prends du paracétamol contre la douleur légère à modérée ou de la fièvre » (à télécharger en cliquant ici), à remettre aux patients.
Lors de la dispensation, l’équipe officinale est invitée à :
- Rappeler au patient la posologie maximale ;
- Vérifier la présence de paracétamol dans les autres traitements (qui doit être prise en compte pour le calcul de la dose maximale), sachant que des spécialités contiennent du paracétamol associé à de la codéine, du tramadol ou de l'opium. Il peut également être associé à un antihistaminique, à un vasoconstricteur, ou encore à de la caféine, de l’acide ascorbique, de la phytothérapie ;
- Interroger le patient pour connaître ses habitudes d’automédication ;
- S’assurer que le patient ne stocke pas inutilement des médicaments à base de paracétamol.
L’objectif est d’éviter le surdosage avec des doses cumulatives de paracétamol.
Le pharmacien indiquera également au patient que le paracétamol doit être pris à la plus petite dose possible et le moins longtemps possible, particulièrement en situation d’automédication. Et de préciser qu’il n’est pas indiqué pour les « gueules de bois », pour prévenir les douleurs musculaires (prise de paracétamol avant et après un effort sportif), ni pour faciliter le sommeil (sauf si le problème d’insomnie est lié à un problème de douleur).
Enfin, l’assurance-maladie rappelle que « la mise en œuvre de la dispensation adaptée aux besoins thérapeutiques du patient via un code traceur DAD est particulièrement pertinente pour le paracétamol », et que « le remplissage du dossier pharmaceutique (DP) est important pour s’assurer de la bonne observance des traitements prescrits et éviter tout risque de mésusage ».
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