À partir de ce mois d’octobre, les initiations de traitement peuvent reprendre progressivement pour Trulicity. La distribution reste néanmoins contingentée afin d’éviter de nouvelles ruptures.
Les tensions sur les antidiabétiques de la classe des analogues de GLP-1 – à savoir Ozempic, Victoza et Trulicity – continuent de s’améliorer. De ce fait, en septembre 2023, la reprise des initiations de traitement avec Ozempic 0,25 mg (sémaglutide, dose d’initiation) et Victoza 6 mg/ml (liraglutide) a été décidée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Aujourd’hui, c’est au tour de Trulicity (dulaglutide) d’être concerné par la mesure, pour tous ses dosages (0,75 mg, 1,5 mg, 3 mg et 4,5 mg).
« Suite à l’amélioration des approvisionnements, les initiations de traitement par Trulicity vont pouvoir reprendre progressivement à partir du mois d’octobre 2024 pour les patients atteints de diabète de type 2, en se conformant aux recommandations de l’ANSM », confirme le Laboratoire Lilly dans un courrier aux professionnels de santé.
Ces recommandations viennent limiter les initiations de traitement, qui ne pourront concerner que « les diabétiques de type 2 présentant une maladie athéromateuse avérée, c’est-à-dire avec un antécédent d’événement vasculaire (infarctus du myocarde, AVC ischémique…) ou une lésion athéromateuse significative (sténose de plus de 50 % sur une coronaire, une carotide ou une artère des membres inférieurs, angor instable/ischémie myocardique silencieuse) ». En revanche, pour les autres, à savoir les patients sans antécédent cardiovasculaire ischémique (prévention primaire), il ne faut toujours pas initier d’analogue du GLP-1. Le recours à une autre classe d’antidiabétiques sera à privilégier, selon le profil du patient (inhibiteurs de la DPP4 ou iSGLT2). S’agissant des renouvellements de traitement, les analogues du GLP-1 peuvent continuer d’être prescrits : dans ce cas, « il n’est pas nécessaire de modifier le traitement habituel des patients », confirme l’ANSM.
Lilly précise néanmoins que, « afin d’éviter des risques de ruptures de stock, une limitation des quantités distribuées aux grossistes-répartiteurs (contingentement quantitatif) restera en vigueur. En parallèle, la distribution hebdomadaire auprès des grossistes-répartiteurs sera maintenue afin de favoriser un approvisionnement continu ».
L’agence du médicament rappelle qu’Ozempic, Victoza et Trulicity doivent être prescrits uniquement pour le traitement du diabète de type 2, et que « toute utilisation en dehors de cette indication, notamment pour la perte de poids, constitue un mésusage entraînant des risques pour la santé. Cela pourrait également limiter l’accès des patients diabétiques à ces traitements ».
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