S’il existe de nombreuses recommandations visant à promouvoir les bonnes pratiques en matière de PDA, il n’existe toujours pas de texte officiel réglementant ce domaine, car les décrets qui l’encadrent n’ont pas encore été publiés.
Les accords entre les établissements de soins et les pharmacies qui les approvisionnent font en général l’objet d’une convention entre les deux partenaires, le pharmacien étant toujours responsable du produit final. Afin de proposer aux officinaux les meilleures méthodes de PDA, Qualipharm a compilé l’ensemble des recommandations et bonnes pratiques existantes dans ce domaine, notamment universitaires et ordinales, pour établir un « référentiel qualité » de la PDA manuelle, portant sur plus d’une centaine d’exigences, depuis la préparation d’une convention avec les EHPAD jusqu’à la livraison des médicaments, en passant par la sécurité des produits, leur traçabilité et les relations entre les différents intervenants.
Un atout supplémentaire
Comme l’explique Pierre Xavier Frank, pharmacien et directeur du directoire d’IFMO, la procédure de certification ne sera bien sûr pas obligatoire, mais constitue un atout pour les pharmaciens qui mènent déjà cette activité ou souhaitent s’y lancer.
En pratique, tout pharmacien, utilisateur ou non des autres services de Qualipharm, pourra, à partir du 3 octobre, date du lancement officiel de ce référentiel, solliciter le passage d’un auditeur de Qualipharm qui viendra s’entretenir avec le pharmacien et son équipe pour s’assurer de la bonne mise en pratique de ces exigences, avec vérifications documentaires à la clé. Après cela, si le pharmacien le souhaite, une visite de conformité sera effectuée par le Bureau Véritas, qui certifie déjà plusieurs démarches officinales entreprises par IFMO, et qui lui décernera son certificat.
Améliorer l'observance
Pour les responsables de Qualipharm, la certification de la PDA s’inscrit dans la démarche de qualité et promotion des nouvelles missions de la profession, tout en constituant aussi un outil important pour améliorer l’observance. Ce domaine est d’autant plus d’actualité que l’observance va entrer officiellement dans le champ des nouvelles missions, notamment dans le cadre des entretiens pharmaceutiques.
Pour cette raison, Qualipharm, qui propose déjà des classeurs aux pharmaciens dans le cadre des « IPST » (Initiatives pour les Patients, leur Santé et leurs Traitements) sur l’hypertension artérielle, les anticoagulants et l’asthme, mettra à leur disposition, fin septembre, un nouveau document portant, lui, sur la mesure de l’observance, avec des questions à poser au comptoir puis dans le cadre des entretiens. Ce document permettra, rapidement, de mesurer le degré d’observance des patients, pour adapter ensuite des mesures à prendre pour l’améliorer.
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