Qui n’a pas rêvé de se soigner par de savants mélanges d’herbes fraîchement cueillies ? Aujourd’hui, les remèdes de nos grands-mères nous font sourire, mais ils sont aussi les héritiers de croyances ancestrales. Du Moyen âge au XIXe siècle, on se soignait comme on pouvait. Face au désarroi des maladies, guérisseurs, rebouteux et colporteurs parcouraient les campagnes, munis de leurs savoir-faire, de leurs secrets et de leurs crucifix…
C’est ce qu’étudient les deux ethnohistoriens Yvan Brohard et Jean-François Leblond dans ce bel ouvrage illustré (troisième opus d’une collection commencée avec « Une histoire de la médecine » et « Une histoire de la pharmacie ») en revenant sur les multiples remèdes à base de plantes médicinales, de minéraux et de matière animale auxquels on avait recours pour guérir. Tout a commencé par le culte des arbres, des eaux et des pierres, pour ensuite évoluer en recettes incroyables, inimaginables, associées à des rituels bien orchestrés. On invoquait, on priait et on espérait… Des herbes de la Saint-Jean à l’ail et à l’oignon, en passant par les insectes et les rampants, le livre parcourt plusieurs siècles de médecines populaires, enrichis d’exemples et d’anecdotes aussi étonnants qu’extraordinaires. On y croise des personnages au savoir reconnu pour guérisons miraculeuses, tels les suceurs de plaies ou les coupeurs de sang, mais aussi des charlatans, tels les arracheurs de dents, véritables médecins de foire qui faisaient plus de mal que de bien. On apprend ce qu’était la crapaudine, à quoi servaient les excréments humains et comment on plaçait des pigeons vivants, ouverts en deux, sur la tête, pour soigner les méningites. Et si rien ne marchait, on prononçait des formules magiques pour conjurer le mauvais sort !
Panorama complet et passionnant, ce livre est une plongée dans l’histoire des médecines populaires entre remèdes de campagne, miracles et culte des saints guérisseurs…
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