L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) lance le 2e volet de sa campagne de communication sur le bon usage des médicaments chez la femme enceinte ou en projet de grossesse. Le pharmacien reste au cœur du dispositif.
Après un premier volet lancé en juin, la campagne de communication de l’ANSM s’enrichit de nouveaux outils pour s’assurer de toucher sa cible : les femmes en désir d’enfant ou enceintes et leur entourage. « La France compte entre 800 000 et 900 000 naissances chaque année », rappelle Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l’ANSM. Or une enquête de Viavoice menée avant et après le début de la crise sanitaire a révélé que seulement 30 % des femmes se sentent suffisamment informées sur les risques liés aux médicaments pendant la grossesse.
L’ANSM a donc enrichi sa campagne de plusieurs outils. D’abord avec une page Facebook « Médicaments et grossesse » et par le biais d’un partenariat avec trois influenceuses dont les sujets de prédilection tournent autour de la maternité et qui comptent quelques centaines de milliers d’abonnés sur Instagram. À venir : des interviews vidéos d’un médecin, d’un pharmacien et d’une sage-femme, ainsi que de deux patientes chroniques, disponibles sur le site de l’agence et sur YouTube ; des podcasts à écouter sur Spotify ou Deezer ; et un nouvel outil à destination des pharmaciens.
« Il s’agit d’un document de la taille d’une carte bancaire qui se déplie en accordéon, rappelant les messages principaux de la campagne, qui est en cours d’élaboration par le Cespharm et que le pharmacien pourra remettre aux patientes concernées. Cette carte sera disponible début novembre », explique Christelle Ratignier-Carbonneil. Car l’ANSM compte s’appuyer sur le rôle naturel des pharmaciens dans le bon usage du médicament et plébiscite son accès facilité et sa proximité. « Les officinaux connaissent leurs patients et voient plusieurs millions de Français chaque jour. Ils les accompagnent dans le bon usage du médicament de longue date et peuvent aisément délivrer des messages de santé publique comme ceux de cette campagne, par exemple lors d’un achat de test de grossesse ou d’ovulation. »
La campagne a fait le choix d’un slogan simple : « Enceinte, les médicaments c’est pas n’importe comment ». Et vise à répéter les quatre règles d’or : préparer sa grossesse avec son médecin ou une sage-femme, ne pas s’automédiquer, ne pas arrêter seule un traitement et informer de sa grossesse dès qu’on en a connaissance tous les professionnels de santé consultés. En résumé : s’appuyer sur les soignants à toutes les étapes.
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