« NE LAISSEZ PAS échapper le droit de substitution. » Tel est le message adressé par Maurice Chagnaud, président de Teva, aux participants du récent congrès de PHR à Venise (voir notre édition du 21 novembre). Si la croissance du marché européen des génériques s’est ralentie (en raison notamment de la pression sur les prix, car la progression en volume est toujours active), elle devrait néanmoins se poursuivre au moins jusqu’en 2015 à un rythme de 2 à 4 % par an. D’ores et déjà, pour le n° 1 mondial, Teva, le générique en Europe pèse davantage qu’aux États-Unis. En France, le marché représente 2,4 milliards d’euros (20 % des médicaments en volume), il atteint 8,5 milliards d’euros en Allemagne (55 % en volume).
« Tous les modèles européens vont vers le droit de substitution du pharmacien, souligne Maurice Chagnaud. Les derniers pays qui reposaient sur la prescription se tournent vers la substitution. » Un constat qui n’est pas anodin à l’heure où la menace de nouveaux TFR plane sur le marché hexagonal. Dans les 27 pays de la CEE, les génériques ont permis de générer quelque 30 milliards d’économies par an. On comprend dès lors l’intérêt qu’ils suscitent, chacun cherchant à en tirer le meilleur profit, à travers divers systèmes. Mais les baisses de prix, partout en Europe, rendent plus que jamais nécessaire une vigilance accrue pour le maintien des standards européens de contrôle de qualité.
L’arrivée des bio-similaires, dont certains seront substituables, va modifier la donne. « Leur marché va exploser à partir de 2015 et il représentera 30 milliards d’euros à l’horizon 2030 », prévoit Maurice Chagnaud.
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