Comme il est possible d'avoir 6 doses par flacon de vaccin Pfizer/BioNTech au lieu de 5, Le laboratoire va diminuer le nombre de flacons distribué à chaque pays.
Jusqu'à récemment, le Laboratoire Pfizer livrait les pays acheteurs sur la base de cinq doses de vaccin par flacon. Mais certains centres de vaccination parvenaient à en tirer six doses, ce qui alimentait l'espoir de pouvoir vacciner davantage de personnes. Ces doses étaient d’autant plus utilisées que l'Agence européenne du médicament a autorisé, le 8 janvier, « l’utilisation de l'extra-volume présent dans les flacons de vaccin, considérant qu'il correspondait à une sixième dose ».
Pfizer, qui était resté muet jusqu’à présent, a déclaré que sur la base de cette recommandation de l’EMA, il était « donc désormais possible d'extraire six doses et non plus cinq dans les flacons ». Et qu'il adaptait ses livraisons en conséquence… ce qui revient à diminuer le nombre de flacons distribué à chaque pays. « Nous allons tenir nos engagements de livraison auprès des États conformément aux commandes qui ont été passées - celles-ci ont toujours été basées sur un nombre total de doses et non de flacons - et conformément à l’étiquetage approuvé dans chaque pays », a indiqué le fabricant dans un courriel à l’AFP.
Pour l’Union française pour une médecine libre (UFML), un syndicat de médecins, Pfizer « se moque du monde ». Car extraire cette 6e dose n'est pas si simple : cela demande du matériel adapté, de la précision et une extrême minutie. Et « il va falloir désormais la faire systématiquement ! s'insurge l'UFML. Un même flacon ne permettra donc plus l’échec d’une dose, jusque-là considérée comme surnuméraire. Il ne sera donc plus possible de vacciner avec des aiguilles non adaptées, comme cela a été souvent le cas du fait des erreurs de la DGS qui a fourni des aiguilles non serties et en 16 mm. »
La DGS a confirmé que l'extraction de la 6e dose nécessitait « un geste médical et du matériel approprié en seringues ». Évoquant « un vrai défi », elle a annoncé qu’elle allait toutefois fournir tous les centres en seringues adaptées. L’UFML s’inquiète de savoir quand arriveront ces seringues, et si elles ont déjà été commandées. « Si ce n’est pas le cas, nous risquons la pénurie comme avec les masques », redoute le syndicat, qui considère que « le pouvoir politique et la DGS viennent de se faire rouler dans la farine par Pfizer et BioNTech, qui sont en train de retirer 20 % des flacons ! »
Face à cette problématique, on attend donc avec encore plus d'impatience l’arrivée des autres vaccins sur le marché. L’UE a sécurisé pour l'ensemble de l'Europe 600 millions de doses de ce vaccin. Au total, la Commission européenne a négocié six contrats avec des laboratoires pharmaceutiques, et elle est en discussions avec deux autres (Novavax et Valneva), pour un potentiel de plus de 2,5 milliards de doses de vaccins.
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