Chez les hommes de moins de 30 ans et après la deuxième injection, Spikevax est potentiellement associé à une fréquence plus élevée de myocardites qu’avec Comirnaty, selon les données françaises de pharmacovigilance.
Depuis juin 2021, les myocardites sont considérées comme un effet indésirable pouvant survenir très rarement suite à une vaccination par le vaccin Pfizer (Comirnaty) ou Moderna (Spikevax). Par la suite, certains pays scandinaves ont décidé de suspendre ou déconseiller l’administration du vaccin de Moderna chez les sujets jeunes (moins de 18 pour la Danemark et la Norvège, et moins de 30 ans pour la Suède). Spikevax serait-il plus à risque de myocardites chez les jeunes que Comirnaty ? Pour estimer ce risque en France, une analyse quantitative de tous les cas de myocardites survenus depuis le début de la campagne (30 septembre 2021) a été mise en place par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Selon les premiers résultats de cette analyse, un total de 106 cas de myocardites, dont 62 chez des personnes de moins de 30 ans, a été rapporté avec le vaccin Spikevax depuis le début de la vaccination. « Ces cas restent majoritairement rapportés chez les hommes après la deuxième dose et l’évolution est favorable pour la grande majorité des cas », évoque l'ANSM.
Si l’on compare avec le vaccin Pfizer, le taux de notification des cas de myocardite rapportés après un schéma complet avec Spikevax apparaît plus important chez les hommes de 18 à 29 ans, par rapport à celui observé chez les hommes du même âge ayant reçu un schéma complet avec Comirnaty. Chez ces personnes, le taux de notification des cas de myocardites est effectivement trois fois plus important avec Spikevax qu’avec Comirnaty.
En effet, chez les garçons de la tranche d’âge 18-24 ans, après la deuxième injection, le taux de notification de myocardites est de 13,9 cas pour 100 000 injections effectuées avec Spikevax, contre 4,3 cas/100 000 avec Comirnaty. Dans la tranche d’âge des 25-29 ans, le taux de notification est de 7/100 000 avec Spikevax contre 1,9/100 000 avec Comirnaty. Par ailleurs, sur les données analysées, les délais de survenue des myocardites sont plus courts pour Spikevax que pour Comirnaty.
« À ce jour, il n’y a pas d’hypothèse validée pouvant expliquer cette différence, avance l'ANSM. La seule explication évoquée serait la concentration plus élevée d'ARN dans Spikevax sans que l'on puisse retenir et en déduire avec certitude un mécanisme explicatif pour expliquer cette différence. »
Néanmoins, à ce jour, ces nouvelles données ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque des vaccins contre le Covid-19, les myocardites restant un effet indésirable très rare.
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