Quelques effets indésirables des vaccins Pfizer/BioNTech et AstraZeneca, respectivement des hypertensions et des syndromes grippaux, sont à surveiller, sans remettre en cause l'intérêt de ces vaccins.
Alors que la vaccination des professionnels de santé a commencé le samedi 6 février avec le vaccin AstraZeneca dans plusieurs établissements de santé, l’agence du médicament déclare avoir reçu, entre le 6 et le 10 février, « 149 notifications de syndromes grippaux souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures ou céphalées) ». Environ 10 000 personnes ont été vaccinées sur cette période, et « la plupart des cas ont été rapportés chez des professionnels de santé d’âge moyen de 34 ans », indique l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en rappelant que ces effets indésirables sont connus et décrits avec les vaccins. Cependant, « les établissements de santé sont informés de ce signal potentiel et, pour limiter le risque de perturbation du fonctionnement des services de soin, il est recommandé de vacciner de façon échelonnée le personnel d'un même service », ajoute l’ANSM en recommandant, si besoin, de privilégier l'utilisation du paracétamol à la dose la plus faible et le moins longtemps possible.
Ainsi, le centre hospitalier de Saint-Lô (Manche) a indiqué avoir revu ses plannings afin de se conformer à cette précaution après que certains de ses services ont été perturbés en raison d'une forte proportion de malaises chez les personnels vaccinés.
En ce qui concerne le vaccin Pfizer/BioNTech, 73 cas d'hypertension artérielle de courte durée et d’évolution favorable (parmi 2 140 cas d’effets indésirables) ont été déclarés à l’ANSM depuis le début de la vaccination. « Ces effets ne remettent pas en cause la sécurité du vaccin Pfizer/BioNTech, mais constituent un signal qui doit être surveillé », a indiqué l’ANSM. Devant tout symptôme évocateur d'une hypertension artérielle (malaise, maux de tête, vertiges…), l'ANSM recommande aux personnes vaccinées d'effectuer un contrôle de leur pression artérielle pour une prise en charge médicale la plus précoce possible, si cela s'avère nécessaire.
Les informations concernant ces deux vaccins ont été transmises à l'Agence européenne du médicament (EMA).
Enfin, depuis le début de la vaccination avec le vaccin Moderna, 40 cas d’effets indésirables ont été analysés par les centres de pharmacovigilance qui les ont rapportés (Lille et Besançon). Mais, à ce jour, il n’y a pas de signal de sécurité avec ce vaccin.
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