Anxiété, nervosité, insomnies… Certaines personnes souffrent de symptômes neurologiques prolongés, après avoir arrêté un traitement à base de benzodiazépines, selon une étude publiée dans « Plos one ».
L’utilisation de benzodiazépines (BZD) pourrait-elle entraîner des lésions neurologiques, à l’origine de troubles qui persisteraient même longtemps après l’arrêt du traitement ? C’est en tout cas ce que tend à montrer une étude publiée dans « Plos One » par une équipe américaine. Dans ce travail, 1 207 utilisateurs actuels ou passés de benzodiazépines ont répondu à une enquête sur Internet (les sujets étaient issus de groupes de soutien à l’arrêt des BZD). Parmi eux, 136 prenaient encore des benzodiazépines, 294 diminuaient et 763 avaient complètement arrêté.
Les participants ont donné leur avis sur 23 symptômes associés à la consommation de benzodiazépines qu’ils avaient pu ressentir. Au final, 88,1 % ont déclaré avoir souffert d’anxiété, de nervosité ou de peur, 86,9 % d’entre eux de troubles du sommeil et 86,2 % de manque d’énergie. Certains symptômes ont persisté pendant plus d’un an chez plus de la moitié des personnes interrogées (manque d’énergie, difficultés à se concentrer, pertes de mémoire, anxiété, insomnie, sensibilité à la lumière et aux sons, problèmes digestifs…).
On pourrait alors penser qu’il s’agit, lors de l'arrêt du traitement, d’un juste retour des symptômes pour lesquels les BZD ont été prescrites. Mais il n’en est rien : « Ces symptômes ont souvent été signalés comme étant nouveaux et distincts de ceux pour lesquels les benzodiazépines avaient été prescrites à l’origine », indiquent les auteurs. Par exemple, 57,5 % des personnes ayant rapporté des insomnies ne consommaient pas de benzodiazépines pour cette raison. Face à cette constellation de symptômes décrits, les auteurs de l’étude ont proposé d'utiliser le terme de « dysfonctionnement neurologique induit par les benzodiazépines ».
Cette enquête montre donc qu’un sous-ensemble de patients souffre de complications neurologiques à long terme, qu’il faut donc mieux prendre en considération. En revanche, « toutes les personnes qui prennent des benzodiazépines ne développeront pas ces complications et les facteurs de risque de dysfonctionnement neurologique induit par les benzodiazépines restent à élucider », évoquent les chercheurs.
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