Plusieurs infections au coronavirus sont sans doute apparues en France avant le 1er cas déclaré, le 24 janvier 2020. Cela ne remet pas pour autant en question la date de début d'épidémie, estimée vers la deuxième quinzaine de janvier.
En France, les premiers patients testés positifs au coronavirus ont été annoncés le 24 janvier, mais il est possible qu’il y ait eu des cas isolés avant cette date. Pour le confirmer, le Pr Yves Cohen, chef du service de réanimation aux hôpitaux de Bondy et de Bobigny, a eu l’idée de reprendre les échantillons PCR réalisés sur des patients qui avaient été hospitalisés pour pneumonie en décembre et en janvier, mais qui n’avaient pas été testés pour le coronavirus, non recherché à l’époque. Sur 24 échantillons analysés, l'un d'entre eux était positif au Covid-19. Il s’agissait d’un patient prélevé le « 27 décembre, quand il était hospitalisé à Jean Verdier », a expliqué Yves Cohen sur BFMTV.
Le patient a été recontacté par l’équipe médicale. « Il a été malade 15 jours et a contaminé ses deux enfants, mais pas sa femme », poursuit Yves Cohen. Le patient n’ayant pas voyagé, il aurait été infecté par sa femme, qui travaille dans un supermarché à l’étal de poissons, avec des personnes d’origine chinoise. Elle aurait contracté une forme asymptomatique de Covid-19, puis transmis le virus à son époux. La contamination via du poisson chinois n’a pas été retenue, car elle ne travaille que sur des produits français.
Pareillement, d’autres médecins se sont interrogés sur des cas de coronavirus antérieurs au 24 janvier. Notamment à Marseille, le coronavirus est suspecté chez une patiente qui a été hospitalisée vers le 15 janvier pour fièvre, toux et détresse respiratoire, avec une perte du goût et de l’odorat, mais qui n’a pas été testée au coronavirus, puisqu’à ce moment-là on ne le recherchait pas. D'après l'analyse de ses radios, il s'agirait bien du coronavirus.
Malgré ces cas ponctuels, « on peut dater le début de l’épidémie en France durant la deuxième quinzaine de janvier, en prenant en compte les données d'incidence (vitesse de propagation) et en étudiant les génomes des virus », indique Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS à l'université de Montpellier. En étudiant la génétique du coronavirus SARS-Cov-2, on estime « un début de l'épidémie au plus tôt mi-janvier ou début février dans beaucoup de villes européennes et nord-américaines », explique Erik Volz, épidémiologiste à l'Imperial College à Londres, estimant qu'il n'y a « aucune preuve - dans les données génétiques actuelles - d'une épidémie plus précoce, en dehors de la Chine », qui, elle, aurait vu ses premiers cas apparaître en novembre ou en décembre.
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