La lévofloxacine a donné de bons résultats pour limiter l'apparition de tuberculose multirésistante chez des enfants et des adultes, selon deux études présentées le 16 novembre.
La lévofloxacine a permis de réduire de 60 % le risque de développer une tuberculose multirésistante, selon deux études réalisées indépendamment, mais dont les résultats ont été mis en commun et présentés ensemble lors du Congrès de pneumologie et d'allergologie qui se tient à Paris du 16 au 18 novembre. La première étude a été réalisée en Afrique du Sud auprès d’enfants et la seconde a été effectuée chez des adultes vietnamiens.
Si la tuberculose multirésistante ne représente qu'une petite part du total des cas mondiaux (environ 5 %, soit quelque 450 000 cas), elle est très dangereuse car elle résiste aux deux principaux traitements contre la maladie, l'isoniazide et la rifampicine. Les résultats de ces deux études sont donc intéressants au regard de leur efficacité mais aussi du caractère peu onéreux de la lévofloxacine, fluoroquinolone déjà commercialisée (Tavanic et génériques).
Selon des chiffres de l'Organisation mondiale de la santé pour 2022, la tuberculose est actuellement la deuxième maladie infectieuse la plus meurtrière dans le monde après le Covid. Dans ce contexte, l'apparition d'un nouveau traitement préventif de la tuberculose multirésistante apparaîtrait comme une excellente nouvelle, en particulier avec un médicament aussi facile d'accès que la lévofloxacine. On sait en effet déjà traiter cette forme de tuberculose avec des antibiotiques mais ces derniers sont souvent inaccessibles dans les pays en voie de développement, où la maladie est la plus répandue. En juillet, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) avait ainsi demandé au laboratoire américain Johnson & Johnson de renoncer à prolonger son brevet sur la bédaquiline, l'un de ces traitements.
Avec l'AFP.
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