L’un a conçu plusieurs candidats vaccins contre le Covid-19 avec ses équipes au sein de l’Institut Pasteur, l’autre a participé à la gestion de l’épidémie dans les armées en tant que médecin militaire, ensemble ils dévoilent leur combat face à cette crise sanitaire vécue de l’intérieur dans « L’Homme façonné par les virus ». Un ouvrage qui éclaire de façon historique et sociétale cette lutte éternelle de l’humanité contre les maladies infectieuses. Cette écriture à quatre mains complémentaire, les deux auteurs l’ont déjà expérimentée en 2017, avec « Les Vaccins pour les nuls », préfacé par l’Académicien Erik Orsenna.
« L’Institut Pasteur collabore depuis plusieurs années avec l’Institut de recherche biomédicale des Armées (IRBA), je connais donc bien Jean-Nicolas Tournier, chef du département Microbiologie et maladies infectieuses à l’IRBA. Il y a deux ans, nous avons pensé écrire un livre concernant l’impact des maladies infectieuses sur l’histoire humaine, sur les plans génétique, biologique, historique, social et sociétal. Nous avions rédigé une centaine de pages quand le Covid-19 est arrivé, se souvient Frédéric Tangy. D’une part, il a ralenti notre travail d’écriture, et, d’autre part, nous avons revu tout le plan de l’ouvrage car cette maladie était la démonstration même de ce que nous voulions expliquer. »
En un peu moins de 300 pages, les deux chercheurs brossent le portrait de « l’homme façonné par les maladies infectieuses » en ouvrant le premier chapitre sur le Covid-19 avant de se plonger dans une approche historique des maladies. Ils revisitent l’histoire de France et du monde à la lumière des épidémies qui menacent indistinctement les familles régnantes, les soldats sur les champs de bataille, les marchands sur la route de la soie, les populations aztèques et incas à l'arrivée des conquistadores… Frédéric Tangy et Jean-Nicolas Tournier se penchent aussi sur ces « maladies infectieuses à jamais présentes », et terminent sur la découverte d’un candidat vaccin contre le Covid-19 à l’Institut Pasteur.
Pour les auteurs, le SARS-CoV-2 n’est « qu’un post-scriptum à la longue liste de virus, de bactéries, de parasites que l’humanité à toujours traînés derrière elle comme un frein constant à son activité et son expansion », un « catalogue » appelé à s’étoffer encore puisque « notre soif de croissance crée une variété infinie d’opportunités pour que des agents infectieux génétiquement instables émergent en leur offrant une niche écologique inespérée : une humanité de 7,8 milliards d’individus ».
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