L’amycrétine, nouveau traitement en cours de développement par Novo Nordisk, pourrait être deux fois plus efficace contre l'obésité qu’Ozempic et Wegovy, selon des résultats très préliminaires du laboratoire, salués en Bourse.
Avec l'amycrétine, la perte de poids a atteint 13 % en trois mois, selon des résultats de phase I d'un essai clinique mené sur 16 personnes, a annoncé Novo Nordisk. Des résultats très préliminaires, certes, mais bien meilleurs que ceux obtenus lors de précédents essais avec les traitements à base de sémaglutide (Ozempic et Wegovy) développés par ce même laboratoire, qui avaient montré une perte de poids d'environ 6 % sur une période similaire.
S’il est nécessaire de poursuivre les recherches pour évaluer l'efficacité et la sécurité à long terme de l'amycrétine, l'annonce a néanmoins aiguisé les appétits en bourse, où le cours des actions Novo Nordisk, coté à Copenhague, a grimpé de plus de 8 %, le 7 mars.
Comme le sémaglutide, l'amycrétine est un analogue du GLP-1 : elle imite le GLP-1 (glugaco-like peptide 1), hormone sécrétée par les intestins, qui stimule la sécrétion d'insuline et procure une sensation de satiété. Mais elle imite également une autre hormone, l'amyline. « Cette approche semble un peu plus intéressante, d'après les données limitées dont nous disposons », a déclaré Daniel Drucker, chercheur à l'université canadienne de Toronto, au « New Scientist ». Mais il faut davantage de données, a-t-il ajouté, notant que l'amycrétine n'avait pas fait l'objet d'un essai comparatif avec d'autres traitements.
Contrairement aux médicaments à base de sémaglutide tels qu'Ozempic, Wegovy ou Mounjaro (Eli Lilly), l'amycrétine s’administre aujourd'hui sous forme de comprimés, plutôt qu'en injection hebdomadaire. Mais les résultats d'un essai sur une forme injectable d'amycrétine sont attendus courant 2025, a-t-il précisé. Novo Nordisk espère ainsi faire progresser le développement de l'amycrétine sous sa forme orale et injectable simultanément.
Rappelons que les analogues du GLP1, nouvelle classe thérapeutique destinée au traitement de l'obésité, réduisent également le risque de maladies cardiovasculaires associées, mais augmentent le risque d'effets gastro-intestinaux, selon certaines études. De plus, une partie importante du poids perdu sous traitement revient une fois qu'il est interrompu, selon d'autres travaux.
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