L'efficacité des traitements préventifs anti-Covid Evusheld et Ronapreve diminue face à Omicron, mais de manière moindre face au sous-variant BA.2 que BA.1 pour Evusheld, selon une étude de l'Institut Pasteur.
Evusheld (du Laboratoire AstraZeneca) et Ronapreve (du Laboratoire Roche) sont des anticorps monoclonaux utilisés en traitement préventif pré-exposition du Covid chez les sujets à risque de Covid grave et immunodéprimés. Mais, selon une étude publiée le 23 mars dans la revue « Nature Medicine », leur « efficacité clinique contre le variant Omicron est […] probablement moins bonne que contre Delta », a résumé le chercheur Olivier Schwartz, co-auteur de l'étude.
En effet, si toutes les personnes traitées par Ronapreve ou Evusheld ont présenté des niveaux élevés d'anticorps contre le variant Delta, il n'en a pas été de même contre Omicron et ses sous-variants. Ainsi, les patients sous Ronapreve n'ont pas neutralisé le sous-variant BA.1 d'Omicron et ont faiblement inhibé le BA.2.
Pour les 29 patients sous Evusheld, la neutralisation de BA.1 a été détectée chez 19 sujets, et celle de BA.2 chez la totalité des patients (29 personnes). Concernant Evusheld, « les anticorps obtenus étaient peu ou pas actifs contre BA.1, mais plus actifs contre BA.2. Cependant, par rapport à Delta, l’activité neutralisante est plus sévèrement diminuée : il faut 344 fois plus d’anticorps pour neutraliser BA.1, et 9 fois plus pour neutraliser BA.2 », explique Timothée Bruel, premier auteur de l’étude et chercheur à l’Institut Pasteur.
Une bonne nouvelle pour Evusheld, puisque le sous-variant BA.2 est en train de prendre le pas sur BA.1 partout dans le monde.
Les chercheurs font cependant état de 4 infections, dont une grave, chez les patients observés, preuve que « le traitement par anticorps n'a pas entièrement empêché l'infection […] L'activité neutralisante anti-Omicron de Ronapreve, et dans une moindre mesure d'Evusheld, est réduite ». En clair, les traitements ne protègent pas complètement ni contre l’infection, ni contre les formes sévères.
Le 24 mars, au lendemain de la publication de cette étude, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait d'ailleurs recommandé d'augmenter la posologie, pour compenser la perte d'efficacité face à Omicron.
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