Une étude menée par le CNRS montre que la vaccination Covid elle-même n’est pas associée à l’apparition de troubles menstruels. En revanche, les troubles menstruels sont plus fréquents après une vaccination chez les femmes qui fument ou qui ont déjà eu le Covid.
Règles anormalement précoces ou tardives, abondantes ou douloureuses… Des troubles du cycle menstruel ont été rapportés chez des femmes après l’injection d’un vaccin à ARN messager contre le Covid (Pfizer ou Moderna). Toutefois, selon une étude publiée par le CNRS, la vaccination contre le Covid-19 elle-même ne semble pas associée à l'apparition de troubles menstruels. « Cette vaccination ne provoque pas de changement menstruel inquiétant », analyse Alexandra Alvergne, chercheuse au CNRS qui a piloté l'étude. En revanche, le risque de signaler des changements menstruels était plus élevé chez les femmes qui fumaient que chez celles qui avaient déjà été malades du Covid-19. À l’inverse, ce risque était moindre chez les femmes sous contraception œstroprogestative.
L’étude en question a été menée au Royaume-Uni en 2021, en examinant un échantillon de plus de 12 000 participantes menstruées, de tout âge, avec ou sans enfant, de toutes zones géographiques, vaccinées ou non contre le Covid-19. Sur ce panel, 82 % des femmes n’ont pas eu de troubles menstruels après vaccination Covid, et 18 % en ont rapporté. Au final, les chercheurs n’ont pas mis en évidence que la vaccination était associée à des cycles menstruels anormaux et n’ont relevé aucune différence dans les déclarations de troubles menstruels entre les femmes du groupe vacciné sans antécédents de Covid et celles du groupe non vacciné et sans antécédent de Covid (groupe contrôle).
Ces conclusions montrant l’absence d’une relation entre vaccin et les troubles menstruels inquiétants sont donc rassurantes. En revanche, l’agence du médicament (ANSM) a effectivement rapporté qu’il était possible de présenter des troubles du cycle dans les trois mois après la vaccination, sans en connaître l’origine, et invite les femmes à signaler ces troubles qu’il ne faut évidemment pas négliger. « En cas d’apparition de troubles menstruels graves, qui durent plus d’un cycle, ou qui sont accompagnés de spottings ou saignements postcoïtaux, il est important de consulter », soulignent les auteurs de l’étude.
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