Étude

Vaccins Covid : y a-t-il un risque de survenue de syndrome de Guillain-Barré ?

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Publié le 10/10/2023
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Il y aurait bien un surrisque de syndrome de Guillain-Barré avec les vaccins Covid, mais seulement ceux à adénovirus, pas avec ceux à ARN messager, selon une étude française publiée dans la revue « Neurology ».

Les vaccins Covid augmentent-ils le risque de syndrome de Guillain-Barré ? Pour le savoir, des chercheurs du groupe Epi-Phare (assurance-maladie et ANSM) ont passé au crible les données de 58 530 770 personnes âgées de 12 ans ou plus (en utilisant le Système national des données de santé lié à la base de données des vaccins Covid-19), entre le 27 décembre 2020 et le 20 mai 2022. Les patients étaient âgés en médiane de 57 ans, des hommes, à 60 %. Au total, 88,8 % ont reçu au moins une dose de vaccin Covid-19 et 2 229 ont été hospitalisés pour un syndrome de Guillain-Barré. Les chercheurs ont estimé l’incidence relative du syndrome de Guillain-Barré dans les 1 à 42 jours suivant la vaccination jusqu’à la première dose de rappel, puis ont calculé le nombre de cas attribuables à l’injection.

Les résultats montrent un risque accru de syndrome de Guillain-Barré après la première administration des vaccins à adénovirus, Vaxzeria d’AstraZeneca et Jcovden de Janssen. En revanche, il n’y a pas eu d’augmentation statistiquement significative du risque de syndrome de Guillain-Barré après l’administration de vaccins à ARNm. « Ceci est rassurant dans le contexte de l’utilisation actuelle et future de la vaccination de rappel à base d’ARNm », conclut le groupe Epi-Phare.

Rappelons que la campagne de rappel lancée début octobre s’appuie sur deux vaccins à ARNm, le vaccin monovalent Comirnaty de Pfizer-BioNTech, adapté au variant XBB.1.5 (sous-variant d'Omicron), en attendant des doses du vaccin unitaire de Moderna (Spikevax) lui aussi adapté à XBB, qui a obtenu en septembre une autorisation de l’Agence européenne des médicaments (EMA), et le 6 octobre un SMR important et un ASMR de niveau 2 de la part de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé, étape qui précède l’attribution d’un prix et d’un taux de remboursement.


Source : lequotidiendupharmacien.fr