• Comment se faire toute petite dans une valise ?
EXIT les sirops encombrants qui sont à la fois cassables et plus instables que les formes solides. Exit aussi les suppositoires qui risquent de fondre. Les comprimés sont moins encombrants : privilégier les comprimés à croquer ou orodispersibles plus pratiques quand l’eau n’est pas à disposition immédiate. Pour éviter aussi les gros pots de pommade ou gros flacons, choisir des formes unidoses ou des compresses imprégnées.
• Trousses préremplies ou à remplir soi-même.
Les choix de trousses ne manquent pas (Asep, Medibox, Nexcare, Pharmadose, Pharmavoyage…) : souples pour les déplacements ou rigides pour l’hébergement ou la voiture, universelles pour les premiers soins (pansements, compresses, bandes, ciseaux, adhésifs, compresses imprégnées, guide de premiers secours…) ou spécifiques d’un type de voyage (voyage sportif, voyage nautique, voyage en plein air, voyage pour enfant…).
•Les précautions commencent dans le transport.
Le mal de transport ne doit pas être un frein au voyage : conseiller un anti-histaminique comme Mercalm, Nautamine ou Nausicalm, en prévenant du risque de somnolence. En cas de contre-indications ou pour les adeptes des méthodes douces, proposer de l’homéopathie avec des comprimés ou des doses de Cocculine, ou encore les bracelets ou pansements agissant par acupuncture (Sea-band, Transway). Lors de longs trajets ou de trajets en avion, pour prévenir le risque thromboembolique, le port de chaussettes, de bas ou de collants de contention est recommandé (Thuasne, Sigvaris, Gibaud…). Des bouchons d’oreille spécifiques tels que Quies avion permettent d’atténuer les douleurs liées aux changements de pression.
• Partir en excursion ou garder la chambre.
La diarrhée est si fréquente et si redoutée que les futurs voyageurs demandent spontanément un antidiarrhéique à l’officine. Le choix ne manque pas : pansement intestinal, ralentisseur du transit de type lopéramide, antisécrétoire de type racécadotril, sachets de réhydratation orale pour les enfants, probiotiques et prébiotiques pour reconstituer la flore intestinale. À l’inverse, les voyages peuvent aussi favoriser la constipation du fait de la modification du régime alimentaire et de l’activité physique : un laxatif osmotique, de lest ou lubrifiant sera proposé pour les personnes sujettes à la constipation en voyage.
• Centre de vacances ou centre anti-douleur.
Pour lutter contre la douleur et la fièvre, le paracétamol sera l’antalgique et l’antipyrétique de premier choix (rappeler de penser au thermomètre en vacances). Contre les petits maux courants, on emportera avec soi un antiacide, un antispasmodique, un gel anti-inflammatoire (attention aux effets photosensibilisants de ceux-ci), un collyre antiseptique.
• L’ennemi des bêtes.
Même le vacancier solitaire aura du mal à échapper à la compagnie des moustiques. Pour calmer les démangeaisons des piqûres, on conseillera une crème à base d’antihistaminique, d’hydrocortisone, avec ou sans anesthésique local. Éventuellement, un antihistaminique par voie orale complétera la trousse.
La personne allergique aux piqûres d’insectes de type abeille, guêpe ou frelon emportera toujours avec elle son kit d’adrénaline injectable. Lors de vacances à la campagne, il peut être utile d’avoir sur soi une pompe à venin de type Aspivenin ou Venimex en cas de piqûres ou de morsures venimeuses, et un tire tique.
Concernant les piqûres à la mer, prévoir un désinfectant : préalablement, les piqûres de vives seront exposées à une source de chaleur (le venin étant thermolabile), et les piqûres de méduses se rinceront à l’eau de mer.
Dans les zones où sévit le paludisme, la trousse complète anti-moustiques (outre la chimioprophylaxie médicamenteuse sur prescription) sera constituée d’un antimoustique corporel, à base de DEET ou d’IR3535 par exemple, à appliquer sur les zones découvertes du corps, visage compris, d’un répulsif à base de perméthrine à appliquer par pulvérisation ou par trempage sur les vêtements et d’une moustiquaire préalablement imprégnée. Pourquoi l’association des trois ? Il faut expliquer que l’anophèle peut piquer à travers les vêtements, d’où l’intérêt d’imprégner les vêtements. Il est possible de les imprégner avant de partir en voyage car la perméthrine résiste à plusieurs lavages. La moustiquaire est indispensable pour au moins deux raisons : contrairement aux idées reçues, la climatisation réduit l’activité des moustiques mais ne les empêche pas de piquer et l’anophèle pique particulièrement entre le coucher et le lever du soleil. Le moustique vecteur de la dengue, quant à lui, pique la journée ou en début de soirée.
• Contre coups et blessures.
En cas de plaie, des dosettes de sérum physiologique permettront de la nettoyer puis l’application d’un antiseptique à l’aide de compresses stériles précédera le pansement. Pour celui-ci, prévoir des ciseaux à bout arrondi, des bandes Nylex ou Velpeau, du sparadrap, des pansements en spray, à découper ou prédécoupés, imperméables à l’eau si des baignades sont prévues, des sutures de type Stéristrips ou Urgostrips, et un hémostatique de type Coalgan, Stop-Hémo ou Bloxang. Les hématomes se résorberont à l’aide d’une crème, d’un gel (Arnican, Arnigel, Hémoclar, Choc Apaisyl…), ou de compresses imprégnées d’arnica. Le sportif randonneur veillera à emporter avec lui des pansements hydrocolloïdes pour éviter les ampoules et pour les soigner. En cas d’entorse, un spray délivrant du froid, un gel anti-inflammatoire et une bande de contention permettront d’effectuer les premiers gestes de soins.
• Pas de vacances plombées par le soleil.
La mode n’étant toujours pas à la blancheur, la crème solaire n’est pas dans tous les sacs. Il est donc important de sensibiliser les voyageurs aux méfaits du soleil et de leur conseiller une crème suffisamment protectrice, à renouveler régulièrement et plus souvent en cas de baignade ou de transpiration. Attention le DEET diminue l’efficacité des crèmes solaires. Pour ceux qui emploient aussi une lotion anti-moustiques, appliquer la crème solaire un quart d’heure avant.
En cas de brûlures, l’application d’une pommade de type Biafine, Lamiderm, Osmosoft brûlure ou d’un pansement gras (Tulle gras…), hydrocolloïde (comme Urgo Brûlures) ou lipidocolloïde, favorisera une meilleure cicatrisation.
• Soif de vacances, mais avec une eau et un environnement sains.
Les comprimés de désinfection (Aquatabs, Micropur, Hydroclonazone, Opure) permettront de décontaminer l’eau lorsque de l’eau encapsulée n’est pas disponible. Ces comprimés se dissolvent dans un certain volume d’eau pendant une durée déterminée. Lorsqu’ils sont additionnés d’ions argent (Micropur forte), ils permettent en plus la conservation de l’eau décontaminée. Lorsque l’eau n’est pas claire, il faut la filtrer préalablement avec un filtre de type Katadyn.
Pour une meilleure hygiène, penser aussi aux solutions hydroalcooliques qui permettent un lavage fréquent des mains sans rinçage. Un antimycosique peut aussi être utile.
Dans les lieux isolés et loin de centres de soins, du matériel spécifique pourra être nécessaire : antibiotiques, matériel d’injection à usage unique… Conseiller au voyageur d’en parler à son médecin.
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