« Je voudrais une trousse à pharmacie de voyage pratique pour toute la famille. »
Réponse de Pierre Ravoire, titulaire à Montpellier (adhérent du groupement PHR) :
Il existe des trousses préremplies familiales contenant le nécessaire pour des soins de premiers secours (pansements prédécoupés, bandes, ciseaux à bout rond…), mais plus ou moins complètes. D’autres sont spécifiques d’un type de voyage : randonnée, nautique, zones tropicales, etc. Il est toutefois préférable de choisir une trousse (souple, plus facile à loger dans les bagages) et de la garnir en fonction du type de voyage et du pays, des activités prévues et de la composition de la famille. Avec l’aide du pharmacien.
« Nous partons à la campagne, dans une maison de location, je ne veux pas m’encombrer pour rien, que me conseillez-vous ? »
Réponse de Corinne Dubreuil, pharmacienne à Versailles :
Emportez le minimum nécessaire : pansements de différentes tailles, au besoin hypoallergéniques, compresses stériles (pas de coton qui laisse des fibres dans les plaies), sparadrap se découpant sans ciseaux, sutures adhésives de type Stéri Strip 3M ou Urgostrips, désinfectant incolore pour visualiser la cicatrisation et si possible en dosettes (eau oxygénée, chlorhexidine), hémostatique en pansements (Stop-Hémo de Brothier) ou en éponges de gélatine résorbable stérile (Bloxang de Bausch et Lomb), paracétamol lyoc, précieux en balade (Efferalgan orodispersible UPSA), ou association antalgique pour les douleurs plus tenaces (Prontalgine), pommade à l’arnica en petit tube ou, plus pratiques, compresses imprégnées de teinture d’arnica en sachets individuels, et un antihistaminique, la cétirizine, pour calmer démangeaisons et piqûres d’insectes (Zyrtecset, Humex Allergie).
« Je vais faire du bateau, la dernière fois j’ai été malade, j’appréhende et ma petite fille aussi… »
Pierre Ravoire :
Pour le mal des transports en bateau comme en voiture, je conseille l’homéopathie (Cocculine de Boiron en comprimés ou dosettes), qui marche très bien et n’a pas d’effets secondaires. Il convient donc aussi aux enfants. À prendre la veille, au moment du départ et pendant le voyage.
« Je prends l’avion, contrainte et forcée et, en plus, le voyage est long… »
Corinne Dubreuil :
Un médicament de phytothérapie permet de réduire le stress et l’anxiété (Euphytose de Bayer) et un demi-comprimé de doxylamine (Donormyl d’UPSA) de dormir pendant le voyage. Comme le voyage dure plus de 3 heures, des chaussettes ou des bas de contention de classe 2 sont recommandés, surtout en cas de problèmes veineux. Aux femmes comme aux hommes.
« Je pars en randonnée… »
Corinne Dubreuil :
Dans la trousse classique, il faut prévoir davantage de pansements et de bonne qualité, des sticks antiampoules invisibles à appliquer avant de marcher (Compeed), des bandes autoadhésives (3 M), un antifongique de type éconazole pour le pied d’athlète et un tire-tiques qui permet d’extraire la bestiole en totalité. La maladie de Lyme est devenue une vraie préoccupation, pas seulement en Autriche, en Suisse et dans l’Est de la France, les tiques ont gagné presque toute la France. En montagne, ne pas oublier de couverture de survie, ça ne pèse pas lourd mais ça peut être très utile.
« Je vais à l’étranger, au bord de la mer. »
Corinne Dubreuil :
Pour l’avion et la plage, il faut penser aux produits solaires en petits formats (Réflexe solaire d’Avène en tube extra-plat de 30 cm), à indice de protection élevée et waterproof, au besoin qui protègent en même temps contre les méduses (Médusyl), ainsi qu’aux baumes de protection des lèvres en sticks. Il faut bien renouveler les applications toutes les 2 heures, même quand la crème est waterproof, mais cela ne dispense pas de prendre des précautions : chapeau ou casquette, en particulier pour les enfants, éviter les horaires les plus chauds, ne pas se réexposer en cas de coup de soleil, se protéger même si le ciel est voilé et s’il y a du vent. Ne pas oublier cependant une crème pour les brûlures de type Biafine.
« Je pars en zone tropicale et je ne suis pas très rassuré »
Pierre Ravoire :
Les deux grandes préoccupations sont les moustiques et la turista. Les antipaludiques, prescrits par le médecin, ne dispensent nullement de précautions (lire également nos articles en pages 10 et 14) : prévoir des sprays antimoustiques pour peau et vêtements (Insect Écran) et des moustiquaires imprégnées. Et contre la turista : un antiseptique intestinal, un antidiarrhéique antisécrétoire, un ralentisseur du transit de type lopéramide (Imodium). Pour les seniors et les enfants surtout, des sachets de réhydratation orale, éventuellement un antiémétique. Et en prévention, des comprimés effervescents pour désinfecter l’eau : Aquatabs, Micropur, Opur, Hydroclonazone). Et quand l’eau n’est pas claire, un filtre de type Katadyn. Ne pas oublier non plus un gel mains antiseptique en petits flacons ou lingettes antibactériennes. Des collyres en dosettes Dos’Optrex sont souvent utiles à cause du sable ou de la poussière. Contre les maux d’estomac assez fréquents causés par le changement d’alimentation, Maalox en comprimés à croquer ou MopralPro.
« Nous partons entre amis visiter la Dordogne et goûter quelques spécialités. Rien de spécial ? »
Pierre Ravoire :
Peut-être du citrate de bétaïne (en comprimés effervescents) en cas d’excès dans les restaurants gastronomiques, et un antiacide de type Maalox…
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