LA SANTÉ connectée, on en parle de plus en plus, mais de quoi s’agit-il ? De l’éducation sanitaire au suivi médical, les progrès technologiques en communication ont permis d’abolir la distance entre les patients et les professionnels de santé d’une part, entre les professionnels de santé et les bases de données médicales d’autre part. Une révolution qui, petit à petit, commence à entrer dans le quotidien de chacun. Nombreux déjà sont les patients qui cherchent et trouvent des informations sur les pathologies ou les médicaments (un français sur deux selon un sondage TNS Sofres réalisé pour LauMa Communication, Patients E Web et Doctissimo). Mais la e-santé ne se résume pas à cela. Aujourd’hui, les nouveaux supports que représentent les smartphones et les tablettes (on parle de m-santé quand intervient un terminal mobile) permettent d’approfondir le concept.
Un suivi personnalisé en temps réel.
Les fabricants des lecteurs de glycémie se sont engagés dans cette voie, créant des ponts électroniques entre les appareils de lecture de glycémie et les smartphones ou les ordinateurs. Objectifs ? Optimiser le recueil et le suivi des paramètres biologiques et physiologiques, et permettre leur analyse personnalisée en temps réel. Le suivi glycémique n’est pas le seul à profiter de la e-santé. L’activité physique, le poids, le sommeil, la tension artérielle ou l’alimentation sont autant de domaines à explorer par les nouveaux outils numériques. Grâce à eux, l’utilisateur apprend à mieux se connaître, à comprendre ses habitudes de vie, à les analyser et si besoin, à les corriger. En résumé, mieux se connaître pour mieux garantir sa santé au quotidien.
IDS expérimente la santé mobile.
Afin d’étudier l’impact des supports numériques sur le comportement des utilisateurs, IDS Santé a initié une étude dans quatre grandes villes françaises. Pendant six mois, Bordeaux, Lille, Lyon et Montpellier seront scrutées simultanément à travers une cohorte de 1 000 individus âgés de 25 à 65 ans. Au cours de l’opération www.mysantemobile.fr, les volontaires seront équipées d’un coach électronique intelligent qui mesurera en temps réel leur activité physique.
Plus précisément, chaque participant doit porter un podomètre qui, connecté à leur smartphone par wifi ou bluetooth, enregistre le nombre de pas, le nombre de calories brûlées et le nombre de kilomètres effectués. Outre le suivi en direct de l’activité physique globale dans chaque ville, les données recueillies devraient permettre de fournir des informations essentielles sur l’intérêt de la e-santé et d’envisager de nouvelles perspectives de développement. Les résultats doivent être dévoilés en décembre 2013.
Une démarche encouragée par l’Europe.
La e-santé est prometteuse, et les autorités de santé suivent de près son évolution. Cette démarche moderne de maîtrise individuelle de la santé est présentée comme un gage d’efficience, même si cette promesse doit encore être démontrée. Elle permet en effet une meilleure prise en charge des maladies chroniques par les patients eux-mêmes, une meilleure prise en compte des comportements de prévention, et par conséquent, des économies de santé publique. La Commission européenne a d’ailleurs mis en route un nouveau Plan d’action pour le développement et l’encadrement de la e-santé, pour la période 2012-2020.
Un label des applications.
La e-santé apparaît donc comme une chance pour la santé publique mais cette démarche nécessite d’être accompagnée, au risque de voir fleurir des applications plus commerciales que bénéfiques, surfant sur la vague et la crédulité des consommateurs. C’est vrai pour les patients comme pour les professionnels de santé, pour lesquels se développent de nombreuses applications. Selon les données du « deuxième baromètre sur les médecins utilisateurs de smartphone en France » (VIDAL, en partenariat avec le Conseil National de l’Ordre des Médecins), seuls 8 % des médecins ayant répondu à l’enquête ont déjà conseillé des applications santé à leurs patients, parmi lesquelles des applications sur le rappel de la prise de pilule, le suivi glycémique, sur l’asthme ou sur les alertes polliniques. Labelliser la santé mobile… c’est ce que souhaite la société dmd Santé. Pour cette dernière, une évaluation et un encadrement de ces applications e-santé sont nécessaires pour obtenir la confiance des professionnels de santé, médecins comme pharmaciens, dans cette nouvelle forme d’exercice de la santé.
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