Virus respiratoire syncytial (VRS)
Portrait du responsable : le VRS est un virus très contagieux présent dans les sécrétions des voies aériennes supérieures.
Épidémiologie : la bronchiolite aiguë ne s’observe que jusqu’à l’âge de 2 ans, environ et ce sont les nourrissons de 3 à 9 mois qui sont les plus exposés. Une épidémie de VRS survient chaque année entre octobre et mars, le pic se situant en général en décembre ou début janvier.
Physiopathologie : la bronchiolite correspond à l’obstruction des petites bronches, ou bronchioles, due à l’infection virale, entraînant une gêne respiratoire pouvant être importante. Sa durée d’incubation varie entre 2 et 8 jours (en moyenne : 2 à 3 jours). Les principaux symptômes sont représentés par une toux, des sécrétions abondantes, une dyspnée ; les signes obstructifs durent 8 à 10 jours. L’infection par le VRS n’est pas immunisante.
Quoi faire : d’abord prévenir en n’oubliant pas que le VRS se transmet par la salive, les éternuements, la toux, les objets souillés par une personne enrhumée et par les mains. Et qu’un simple rhume de l’enfant et de l’adulte peut être à l’origine d’une bronchiolite chez le nourrisson. Le traitement réside essentiellement dans la kinésithérapie respiratoire. Une surinfection est possible, marquée par une fièvre élevée (antibiothérapie) ainsi qu’une otite.
Chlamydia.
Portrait du responsable : il s’agit de petites bactéries strictement intracellulaires en raison de leur incapacité à effectuer la synthèse de certains de leurs constituants. Chlamydia pneumoniae (depuis peu dénommée Chlamydophila pneumoniae), dont le réservoir est exclusivement humain, peut être à l’origine de pharyngites, sinusites, et surtout semble-t-il de bronchites et de pneumopathies atypiques.
Épidémiologie : la transmission est aérienne et les infections surviennent tard, dans l’enfance, l’adolescence et chez l’adulte (surtout jeune) ; l’infection peut être plus sévère chez le sujet âgé et nécessiter une hospitalisation. Cette bactérie jouerait aussi un rôle dans les exacerbations de l’asthme. Des coïnfections avec des virus ou d’autres bactéries respiratoires sont possibles.
Physiopathologie : tout peut commencer par une raucité de la voix. La bronchite aiguë débute par une toux sèche et gênante. Les crachats, au début visqueux et peu abondants, voient leur volume augmenter. La présence de crachats purulents peut, éventuellement, en signifier la surinfection. Le patient se plaint parfois de douleurs rétrosternales à type de brûlures, aggravées par la toux. La fièvre, inconstante, est, en général, peu élevée.
Quoi faire : les antibiotiques le plus souvent utilisés sont les cyclines (doxycycline), les macrolides et les quinolones.
Mycoplasmes.
Portrait du responsable : les mycoplasmes sont de très petites bactéries dépourvues de paroi cellulaire. Certaines espèces sont des commensaux de l’homme. Mycoplasma pneumoniae est le mycoplasme le plus important en pathologie humaine.
Épidémiologie : il pénètre dans l’organisme par voie aérienne et adhère aux cellules épithéliales respiratoires, produisant à leur contact des peroxydes qui altèrent les mouvements ciliaires et produisent des lésions cellulaires, ainsi qu’une réaction inflammatoire locale.
Physiopathologie : alors que certaines espèces sont des commensaux fréquents de l’homme, Mycoplasma pneumoniae provoque des infections respiratoires aiguës plus fréquentes chez l’enfant à partir de 5 ans et chez l’adulte jeune, surtout ceux vivant en collectivité. Dans la plupart des cas, ces infections se traduisent par de simples trachéobronchiques, mais parfois aussi par une pneumonie. Les symptômes apparaissent 2 à 3 semaines après la contamination et le début de l’infection se traduit par une fièvre à 38 ou 39 °C, des maux de tête, puis par une toux non productive. Les signes respiratoires disparaissent généralement en 2 à 6 semaines. Mais, dans 25 % des cas, l’infection n’entraîne pas de signes cliniques.
Quoi faire : les mycoplasmes sont sensibles aux cyclines, macrolides et fluoroquinolones.
Virus grippaux.
Portrait des responsables : La grippe est une maladie très contagieuse (elle se transmet très facilement par l’inhalation de fines gouttelettes projetées par le malade ainsi que d’une manière indirecte par des surfaces « souillées », comme des poignées de porte ou des boutons d’ascenseur) due aux Myxovirus influenzae A, B et C. Les grippes provoquées par les virus A et B se ressemblent et il est quasi impossible de les distinguer sur le plan clinique. Quant aux symptômes provoqués par le virus C, ils sont proches de ceux d’un simple rhume et se limitent à une expression sporadique.
Épidémiologie : chaque année, la grippe touche plusieurs millions de personnes. Il ne faut pas la confondre avec les « fausses grippes » (ou syndromes grippaux) dues à d’autres virus et qui n’exposent pas aux mêmes dangers que les « vraies grippes » chez les sujets fragiles.
Physiopathologie : le début est toujours brutal avec des frissons, une sensation de malaise, une fièvre rapidement élevée à 39 à 40 °C, des maux de tête, des arthralgies, un écoulement nasal et une toux sèche et douloureuse. Les symptômes aigus durent 3 à 5 jours, mais une toux et une asthénie peuvent se prolonger plusieurs semaines. Il faut savoir que chez le jeune enfant, l’infection grippale peut prendre la forme d’une rhinopharyngite.
Quoi faire : vacciner tous les sujets à risque, y compris les enfants et les asthmatiques. Les antiviraux spécifiques sont efficaces aussi en prévention, notamment pour protéger un patient en attente de vaccination. Une fois la grippe déclarée, il faut organiser un relatif isolement du malade pour diminuer le risque de dissémination (le sujet est néanmoins déjà contagieux 48 heures avant les premiers signes cliniques), conseiller au patient de porter un masque antiprojections en présence de personnes non infectées et d’absorber un traitement symptomatique (paracétamol…).
Et aussi.
Les virus para-influenza (rhume, laryngotrachéobronchite, pneumonie, tableaux cliniques proches de ceux de la grippe), le pneumocoque ou Streptococcus pneumoniae (otites, sinusites, pneumonies, méningites), les rhinovirus (dont il existe plus de 100 sérotypes distincts, premiers responsables du « rhume de cerveau), les coronavirus (qui comptent parmi les agents du rhume derrière les rhinovirus), les adénovirus (pharyngites, pneumonies, gastro-entérites)…
Article suivant
Une question d’hygiène de vie
Casting des stars de l’hiver
Une question d’hygiène de vie
Tao D., 2 ans
Les promesses de la luminothérapie
Convalescence, une étape à ne pas négliger
Des crèmes à l’épreuve du froid
Questions d’hiver
Décembre au naturel
Comment mettre en scène son conseil hivernal
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques