Herpès
Herpes simplex est un virus fragile, de distribution ubiquitaire, dont le réservoir est limité à l’espèce humaine. La primo-infection suit sa pénétration par une brèche cutanée ou muqueuse permettant un contact direct avec un fluide biologique contaminant à l’occasion d’un rapport sexuel, d’un baiser, d’un accouchement, etc. (l’hygiène s’impose pour prévenir la contagion : se laver fréquemment les mains, ne pas gratter les lésions herpétiques, ne pas se frotter les yeux, éviter le partage du linge de toilette, etc.). Le passage transplacentaire ainsi que la contamination par le lait maternel demeurent exceptionnels.
Une fois dans l’organisme, le virus infecte d’abord les cellules épithéliales muqueuses ou cutanées voisines du site d’entrée. Il se propage en suivant les troncs axonaux jusqu’à gagner les ganglions nerveux spinaux (il peut très rarement atteindre la moelle, voire les méninges ou l’encéphale). Une fois installé dans ces ganglions où il reste inaccessible aux défenses immunitaires de l'hôte et aux antiviraux, le virus demeure latent de façon extrêmement prolongée - il persiste indéfiniment même si certains patients ne connaissent qu'une poussée herpétique durant leur existence -.
Sous l'effet de facteurs non clairement identifiés, l'équilibre hôte/virus peut être rompu. Le virus alors réactivé migre par voie nerveuse centrifuge jusqu'au territoire cutanéo-muqueux correspondant au ganglion qui constituait son sanctuaire, voire, très rarement chez le sujet immunocompétent, vers certains organes (reins, système nerveux central, tube digestif, poumons, foie, etc.). Il débute alors un nouveau cycle de réplication avec récidive symptomatologique : ces récurrences herpétiques durent généralement moins longtemps que la primo-infection, sont de moindre intensité clinique, et leur fréquence diminue avec l’âge.
Il ne faut pas confondre les facteurs favorisant la contamination par l’herpès (âge avancé, partenaires sexuels multiples, séropositivité au VIH, immunodépression, atteinte muqueuse par radiothérapie ou chimiothérapie) avec les facteurs de risque de réactivation (antécédents d'herpès orofacial ou génital, fièvre, stress, menstruation, exposition prolongée au soleil ou aux rayons UV, rapport sexuel, lésions tissulaires, infection à pneumocoque ou à méningocoque).
Zona
Le zona quant à lui traduit cliniquement la réactivation du VZV. La primo-infection est connue sous le nom de « varicelle », une maladie souvent infantile et généralement bénigne, au cours de laquelle le virus pénètre dans les ganglions des racines sensitives où il demeure quiescent des années durant. Réactivé sous l’influence de facteurs déclenchants (immunodépression mais aussi âge, stress, diabète, etc.), le virus se réplique dans le ganglion puis migre dans la fibre nerveuse sensitive (d’où les douleurs et les dysesthésies) jusqu’à la peau où apparaissent les lésions dermatologiques. Le zona n’est pas transmissible en lui-même : c’est le virus VZV qui l’est, et qui induit une varicelle elle-même à l’origine potentielle d’un zona, des années plus tard.
Herpes simplex est un virus fragile, de distribution ubiquitaire, dont le réservoir est limité à l’espèce humaine. La primo-infection suit sa pénétration par une brèche cutanée ou muqueuse permettant un contact direct avec un fluide biologique contaminant à l’occasion d’un rapport sexuel, d’un baiser, d’un accouchement, etc. (l’hygiène s’impose pour prévenir la contagion : se laver fréquemment les mains, ne pas gratter les lésions herpétiques, ne pas se frotter les yeux, éviter le partage du linge de toilette, etc.). Le passage transplacentaire ainsi que la contamination par le lait maternel demeurent exceptionnels.
Une fois dans l’organisme, le virus infecte d’abord les cellules épithéliales muqueuses ou cutanées voisines du site d’entrée. Il se propage en suivant les troncs axonaux jusqu’à gagner les ganglions nerveux spinaux (il peut très rarement atteindre la moelle, voire les méninges ou l’encéphale). Une fois installé dans ces ganglions où il reste inaccessible aux défenses immunitaires de l'hôte et aux antiviraux, le virus demeure latent de façon extrêmement prolongée - il persiste indéfiniment même si certains patients ne connaissent qu'une poussée herpétique durant leur existence -.
Sous l'effet de facteurs non clairement identifiés, l'équilibre hôte/virus peut être rompu. Le virus alors réactivé migre par voie nerveuse centrifuge jusqu'au territoire cutanéo-muqueux correspondant au ganglion qui constituait son sanctuaire, voire, très rarement chez le sujet immunocompétent, vers certains organes (reins, système nerveux central, tube digestif, poumons, foie, etc.). Il débute alors un nouveau cycle de réplication avec récidive symptomatologique : ces récurrences herpétiques durent généralement moins longtemps que la primo-infection, sont de moindre intensité clinique, et leur fréquence diminue avec l’âge.
Il ne faut pas confondre les facteurs favorisant la contamination par l’herpès (âge avancé, partenaires sexuels multiples, séropositivité au VIH, immunodépression, atteinte muqueuse par radiothérapie ou chimiothérapie) avec les facteurs de risque de réactivation (antécédents d'herpès orofacial ou génital, fièvre, stress, menstruation, exposition prolongée au soleil ou aux rayons UV, rapport sexuel, lésions tissulaires, infection à pneumocoque ou à méningocoque).
Zona
Le zona quant à lui traduit cliniquement la réactivation du VZV. La primo-infection est connue sous le nom de « varicelle », une maladie souvent infantile et généralement bénigne, au cours de laquelle le virus pénètre dans les ganglions des racines sensitives où il demeure quiescent des années durant. Réactivé sous l’influence de facteurs déclenchants (immunodépression mais aussi âge, stress, diabète, etc.), le virus se réplique dans le ganglion puis migre dans la fibre nerveuse sensitive (d’où les douleurs et les dysesthésies) jusqu’à la peau où apparaissent les lésions dermatologiques. Le zona n’est pas transmissible en lui-même : c’est le virus VZV qui l’est, et qui induit une varicelle elle-même à l’origine potentielle d’un zona, des années plus tard.
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Chez le médecin
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Françoise Amouroux
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