Dispositifs intra-utérins (« stérilets »)

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Publié le 15/06/2015

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Un dispositif intra-utérin (DIU) est un dispositif contraceptif inséré en quelques minutes dans l’utérus et aisément retiré, ces opérations étant réalisées par un médecin ou une sage-femme. Les contre-indications à son usage sont avant tout les malformations ou les pathologies utérines. Selon le modèle, le DIU peut demeurer en place entre 3 et 5 ans, parfois un plus pour certains DIU au cuivre, avec un contrôle annuel.

DIU au cuivre. Les DIU au cuivre mesurent environ 3,5 cm de long et ont généralement la forme d’un "T". Ils sont en plastique avec un ou plusieurs manchons de cuivre réalisant la partie active du dispositif : le dispositif provoque dans l’endomètre une réponse inflammatoire chronique empêchant l’implantation dans l’utérus de l’ovocyte fécondé, et le cuivre est de plus toxique pour les spermatozoïdes. Leur efficacité est proportionnelle à la surface de cuivre du dispositif. Ces DIU, efficaces dès le jour de leur insertion, peuvent être posés jusqu’à 5 J après la date théorique de l’ovulation (19e jour du cycle). Il existe des DIU dits « cuivre-argent » où l’argent n’a pas de rôle contraceptif.

DIU hormonal.

Ce dispositif délivre en petite quantité un progestatif : il a un effet inflammatoire local, épaissit les sécrétions du col (action hormonale) et a aussi une action plus thérapeutique (réduction de la durée et du volume des règles ainsi que des contractions douloureuses associées).

Le DIU Mirena, composé d’une armature de polyéthylène entourée d’un réservoir de lévonorgestrel, libère en continu l’hormone (20 µg/j pendant cinq ans). Il est inséré de préférence durant la semaine qui suit les règles ; s’il l’est plus tard dans le cycle, il faut utiliser une autre technique contraceptive (préservatif par exemple) entre la période des règles et deux jours après l’insertion. Le DIU Jaydess, qui en est proche, est actif pendant une durée de trois ans.

Ces dispositifs sont intéressants chez la femme› 40 ans car ils ont une action bénéfique sur les ménométrorragies alors fréquentes. En revanche, ils exposent aux mêmes effets secondaires que la contraception progestative orale (saignements répétés ou au contraire disparition des règles, prise de poids, acné) et ont bien sûr les mêmes contre-indications (phlébite, embolie pulmonaire, cancer du sein, de l’endomètre ou de l’ovaire, tumeur du foie, maladie aiguë du foie).

La différence d’efficacité entre DIU au cuivre (si surface› 350 mm² de cuivre) et hormonal reste faible. Le premier donne un cycle plus naturel et n’expose pas à l’iatrogénie hormonale ; des règles douloureuses et abondantes peuvent favoriser le choix du second qui, selon la HAS, doit rester une stratégie de deuxième ligne, suivant la pose d’un DIU au cuivre.