IL N’EN VOULAIT PAS. Pourtant, Nik Wallenda devra s’y soumettre. Le funambule américain qui s’apprête à traverser les chutes du Niagara sur un fil d’acier le 15 juin, devra porter un harnais de sécurité. La chaîne ABC qui retransmettra l’événement en a décidé ainsi. Issu d’une famille de funambules et d’artistes de cirque depuis sept générations, Nik Wallenda a obtenu en février de pouvoir parcourir les quelque 472 mètres qui surplombent les chutes, un défi pourtant interdit depuis 1890. L’entreprise est risquée. Mais pas folle.
Sans être aussi risqués, les voyages, surtout en zone tropicale, comportent eux aussi quelques dangers potentiels. Infections bactériennes et virales diverses, parasitoses exotiques, intoxications alimentaires en tous genres, petite et grosse traumatologie… Sans compter que sur l’eau, le mal de mer peut gagner, et dans les airs, la phlébite menacer. Bref, si voyager n’est pas marcher sur un fil, le harnais est souvent nécessaire. C’est de cette protection qu’il sera question dans les pages qui suivent. Pour vous aider à préparer vos clients voyageurs à éviter le pire, nous avons ainsi passé en revue l’essentiel de ce que les spécialistes appellent l’emporiatrie - comprenez, médecine des voyages. Expliquer comment le moustique tigre menace l’Hexagone, rappeler l’importance de tenir à jour son calendrier vaccinal, présenter les alternatives au spray proposées par les fabricants de répulsifs antimoustiques, ou détailler les diverses méthodes de désinfection de l’eau de boisson en zone tropicale ; voilà qui composera comme un harnais pour vos clients en quête d’assurance. Mais attention, pas question pour autant de gâcher le plaisir de la découverte et de l’aventure. Prévenir, oui, contraindre, non. Car en ce domaine comme pour marcher sur un fil, tout est question d’équilibre.