Les femmes enceintes infectées par le virus du Zika pendant les trois premiers mois de leur grossesse ont 50 fois plus de risques de donner naissance à un enfant atteint de microcéphalie. 1 % des nouveau-nés naissent en effet avec cette grave malformation contre 0,02 % en temps normal. Ce risque s’explique par le calendrier du développement du cerveau ainsi que par le type et la gravité des troubles neurologiques.
L’étude statistique publiée hier dans la revue médicale « The Lancet » repose sur l’analyse des données issues de l’épidémie de Zika survenue en 2013-2014 en Polynésie française, croisées avec les cas de microcéphalies recensés sur une période de 23 mois, entre septembre 2013 et juillet 2015. « Ce niveau de risque par femme enceinte infectée est plus faible qu’avec d’autres infections virales associées à des lésions cérébrales durant la grossesse », tempère le Dr Simon Cauchemez, chercheur à l’Institut Pasteur et principal auteur de l’étude.
Ces résultats n’en sont pas moins inquiétants. Car « contrairement à la rubéole qui affecte moins de dix femmes enceintes par an en France, et contre laquelle il existe un vaccin, la proportion de personnes infectées durant une épidémie de Zika peut dépasser 50 % », souligne le chercheur. Selon les spécialistes, le virus actuellement en circulation en Amérique du Sud ne pourrait cependant pas être le même qu’en Polynésie. Une étude préliminaire au Brésil, où 745 nourrissons ont été atteints de microcéphalie et 157 bébés sont morts de malformations, fait état d’un risque de 22 % chez les femmes ayant souffert des symptômes du Zika.
Toutefois, 80 % des personnes infectées ne présentant pas de symptômes, il est conseillé aux femmes enceintes de prendre toutes les précautions de prévention contre les piqûres de moustiques, particulièrement pendant les trois premiers mois de grossesse. De même, elles devront se protéger contre une éventuelle transmission sexuelle du virus. En France, le ministère de la Santé offre la possibilité aux femmes enceintes infectées par Zika de bénéficier d’une surveillance renforcée. D’autant que les anomalies fœtales ne se limitent pas à la microcéphalie.
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