1. Crampes
De quoi s’agit-il : de contractures involontaires et douloureuses d’un muscle ou d’un faisceau de muscles.
Les signes : elles débutent brutalement. Peuvent survenir au repos, voire la nuit, ou à l’occasion de la contraction volontaire d’un muscle déjà en position de raccourcissement maximal.
Que faire à l’officine : mise au repos, éviter les mouvements brusques de la zone touchée, réhydratation avec une eau sucrée et riche en sels minéraux, massages doux avec une pommade décontracturante.
Traitement médical : nécessaire qu’en cas de crampes récurrentes.
Comment prévenir : toujours bien s’hydrater avant, pendant et après l’exercice physique. Veiller aussi aux apports en minéraux. Toujours fait précéder l’exercice d’une période d’échauffement. Préparer les muscles à l’effort avec une préparation locale spécialement formulée.
2. Contusion musculaire
De quoi s’agit-il : d’un coup appliqué sur un muscle en contraction, avec des lésions variables touchant les fibres musculaires.
Les signes : douleurs au point d’impact, enflure, parfois ecchymoses.
Que faire à l’officine : cryothérapie, anti-inflammatoires locaux, mise en place d’un bandage modérément serré.
Traitement médical : en général pas nécessaire.
Comment prévenir : emploi de protections spécifiques.
3. Claquage
De quoi s’agit-il : de la rupture d’un grand nombre de fibres musculaires, conséquence d’un effort excessif, associée à une hémorragie locale puis d’un œdème.
Les signes : douleur brutale et intense en « coup de poignard » survenant au cours d’un effort physique, accompagnée souvent d’un bruit de claquage. La douleur est présente au repos et le muscle a une forme anormale.
Que conseiller à l’officine : Cryothérapie. Consulter au plus vite un médecin. En attendant, on peut conseiller de bander le muscle et de le surélever.
Traitement médical : anti-inflammatoires, antalgiques et myorelaxants, bandage serré ou contention adhésive. La chaleur et les massages sont à proscrire.
Comment prévenir : échauffement suffisant, entraînement progressif, hydratation.
4. Élongation musculaire
De quoi s’agit-il : des microdéchirures dans des fibres musculaires provoquées par un travail allant au-delà des possibilités du muscle.
Les signes : douleur brutale au cours d’une activité physique ou immédiatement après. Disparaissent généralement au repos.
Que conseiller à l’officine : cryothérapie, bandage, consultation médicale.
Traitement médical : un repos d’une dizaine de jours est souvent prescrit associé à un traitement par kinésithérapie, anti-inflammatoires locaux, antalgiques, myorelaxants.
Comment prévenir : échauffement suffisant, hydratation et adaptation de l’effort physique à l’âge.
5. Déchirure musculaire
De quoi s’agit-il : rupture partielle ou complète d’un muscle.
Les signes : douleurs intenses, impotence, déformation du muscle.
Que conseiller à l’officine : cryothérapie, consultation médicale en urgence. Ne pas masser.
Traitement médical : immobilisation, chirurgie dans les cas graves, physiothérapie douce.
Comment prévenir : échauffement, activité physique progressive, éviter les efforts trop intenses ou prolongés.
6. Tendinites
De quoi s’agit-il : inflammation, souvent douloureuse, mais sans lésion du tendon : tennis (tendinite du coude ou épicondylite), course (tendinite du talon d’Achille).
Les signes : douleur locale.
Que conseiller à l’officine : anti-inflammatoires locaux, immobilisation
Traitement médical : kinésithérapie, anti-inflammatoires, infiltration d’un corticoïde, port d’une orthèse.
Comment prévenir : échauffement suffisant, port de chaussures adaptées.
7. Entorse
De quoi s’agit-il : lésion plus ou moins importante des ligaments d’une articulation.
Les signes : l’entorse bénigne (ou foulure) correspond à une simple distension ligamentaire, avec des points douloureux et un œdème. L’entorse grave correspond à une rupture de ligaments avec mouvement anormal de l’articulation. La douleur, qui peut survenir après un bruit de craquement, peut être très intense. La présence d’un hématome est un signe de gravité.
Que conseiller à l’officine : cryothérapie, éviter l’appui, immobilisation, surélévation du membre, compression, anti-inflammatoires locaux. En l’absence d’amélioration franche dans les 3 jours, une consultation médicale s’impose.
Traitement médical : immobilisation durant 2 à 6 semaines selon la gravité. Anti-inflammatoires. Une réparation chirurgicale peut être nécessaire.
Comment prévenir : protections spécifiques, échauffement avant l’exercice.
8. Rupture du ligament croisé antérieur (genou)
De quoi s’agit-il : situé au centre du genou le ligament croisé antérieur est l’un des 4 ligaments de cette articulation. Sa rupture entraîne une diminution de la stabilité du genou.
Les signes : craquement, douleur violente puis gonflement. La rupture survient le plus souvent à la suite d’une torsion violente du genou lors d’une réception d’un saut ou d’un changement de direction, le pied restant bloqué au sol : ski, sports de ballon ou de combat.
Que conseiller à l’officine : port d’une orthèse de maintien en attendant de consulter un médecin.
Traitement médical : rééducation ou traitement chirurgical (reconstruction du ligament, en général après un certain délai).
Comment prévenir : bonne préparation physique, échauffement correct, port de protections.
9. Fracture
De quoi s’agit-il : les fractures traumatiques sont la conséquence d’un accident violent. Les fractures de fatigue (dues à des efforts très prolongés et à des microtraumatismes répétitifs) représentent environ 10 % de toutes les fractures liées au sport.
Les signes : douleur brutale, avec ou sans déformation. Douleurs atypiques survenant progressivement dans les fractures de fatigue.
Que conseiller à l’officine : consultation médicale immédiate.
Traitement médical : réduction de la fracture, immobilisation jusqu’à la consolidation.
Comment prévenir : emploi de protections adaptées, la prévention des fractures de fatigue est favorisée par une alimentation équilibrée (riche en calcium et vitamine D) et une bonne hydratation.
10. Rupture du tendon d’Achille
De quoi s’agit-il : le tendon d’Achille relie le triceps (muscle du mollet) au calcanéum, permettant de soulever le talon. La rupture, qui survient rarement sur un tendon sain d’un jeune sportif (8 fois sur 10 chez un homme quadragénaire), est souvent causée par un effort brutal de démarrage (foot ou tennis) ou lors d’un saut.
Les signes : le sujet ressent un choc ou un claquement comme s’il avait reçu un coup, une pierre ou une balle. Le plus souvent, il tombe avec un pied qui ne répond plus. La cheville gonfle et la douleur peut être importante. La marche peut demeurer possible en posant le pied à plat et de côté.
Que conseiller à l’officine : mise au repos de la partie atteinte, immobilisation par un bandage, cryothérapie. La consultation rapide d’un médecin est impérative
Traitement médical : technique orthopédique non chirurgicale (plâtrage de la cheville) – longue et nécessite une kinésithérapie prolongée – technique chirurgicale classique (ouverture sur 10 à 15 cm et suture des deux parties du tendon), technique percutanée (petites incisions en partie basse de la cheville).
Comment prévenir : recommander la prudence aux sportifs à partir de 40 ans. Attention à la prise de fluoroquinolones ou de corticoïdes qui augmentent le risque.
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