L'objectif du conseil à l'officine est triple : soulager, identifier les cas sévères et éviter les complications.
La prise en charge d'une insomnie est délicate et nécessite quelques investigations, notamment pour préciser le contexte de survenue et l'environnement du patient. Différentes causes peuvent être à l'origine d'un trouble du sommeil : des réveils nocturnes causés par une autre personne (enfant, ronflement) ou par une pollution sonore, un contexte professionnel ou familial particulier (positif ou négatif), un décalage horaire, une maladie ou un médicament. Ces troubles peuvent se manifester de façon très variable comme une difficulté d'endormissement, des réveils fréquents avec incapacité à se rendormir, un réveil très matinal, des cauchemars, une fatigue anormale au réveil.
Identifier les cas sévères
Face à une plainte de mauvais sommeil, certains signes comme une grande fatigue, une chronicité, une irritabilité anormale ou la suspicion d'une apnée du sommeil doivent conduire à consulter le médecin. L'insomnie peut être un symptôme de dépression.
Je ne dors plus comme avant !
Au cours de la vie, le sommeil évolue. Un enfant et une personne âgée n'ont pas le même rythme de sommeil. Avec l'âge, le sommeil devient plus léger et les réveils nocturnes se multiplient. Le besoin de sommeil s'étale au cours de la journée, avec un endormissement plus tôt en soirée et un réveil plus matinal. Ces changements normaux du cycle veille-sommeil sont plus ou moins marqués selon les individus, en fonction de l'état de santé et de la prise de médicaments.
Des conseils pour mieux dormir
Un ensemble de mesures non médicamenteuses permettent de favoriser l'endormissement et de récupérer une qualité de sommeil. L'activité physique est recommandée, mais il faut éviter de la pratiquer le soir. Les boissons excitantes (café, thé) sont également déconseillées en soirée, tout comme l'alcool ou les repas copieux. Pour aider à trouver le sommeil, l'environnement est essentiel : la qualité de la literie, la tranquillité de la pièce, une température correcte et pas trop élevée, et l'obscurité sont des éléments favorables à l'endormissement. En cas de désynchronisation du rythme veille-sommeil, il faut essayer de retrouver, autant que possible, des horaires réguliers pour se coucher et se lever. Selon les périodes, en fonction de l'activité professionnelle ou des saisons, l'organisme est plus ou moins fatigué. Écouter son corps est important : autrement dit, il ne faut pas lutter contre le sommeil et se coucher dès que l'on ressent le besoin de dormir le soir. Si une fois couché, le sommeil ne vient pas, il est parfois préférable de se lever et de faire une activité calme et relaxante avant de réessayer de dormir.
Bon usage des hypnotiques : promouvoir la réduction des somnifères
Malgré les campagnes d'information et les mesures mises en place pour réduire la consommation de médicaments hypnotiques, benzodiazépines ou molécules apparentées (zolpidem, zopiclone), le recours à ces médicaments reste élevé. Les benzodiazépines constituent une solution thérapeutique, mais leur utilisation doit être limitée dans le temps pour réduire le risque de dépendance et l'exposition aux effets secondaires (somnolences diurnes, chute, accident). L'arrêt de ce traitement transitoire doit être évoqué avec le patient dès la première prescription et les premières dispensations.
Les mots du conseil
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Publié le 28/06/2018
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3448
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