Quel est le lien entre rhinite allergique et asthme ?
Il existe un lien étroit entre les deux : 80 % des asthmatiques ont déjà présenté une rhinite allergique et 15 à 40 % des sujets souffrant de rhinite allergique ont déjà eu de l’asthme.
En quoi consistent les tests cutanés d’allergie ?
Ils consistent à déposer une goutte d’extrait purifié d’allergène suspecté sur la peau et à piquer le derme (on parle de prick tests). Si les mastocytes cutanés portent des IgE spécifiques, ils dégranulent, provoquant une réaction de type urticaire. Cette réaction, comparée à un témoin (témoin positif à base d’histamine et témoin négatif à base de chlorure de sodium), est mesurée au bout de 15 à 20 minutes. Elle est positive lorsque la papule obtenue atteint au moins 4 à 5 mm. Pour pouvoir effectuer ce test, le patient doit avoir arrêté les antihistaminiques au moins quatre jours avant. Ce test est sensible mais peu spécifique (il peut être positif sans qu’il y ait d’allergie dans 20 % des cas).
L’identification de l’allergène, par tests cutanés ou par dosage sanguin des IgE spécifiques, permet de prendre rapidement les mesures d’éviction, d’assurer un meilleur suivi et d’envisager rapidement une désensibilisation si elle est nécessaire.
On m’a parlé de désensibilisation : qu’est-ce que c’est ?
La désensibilisation, ou immunothérapie spécifique, est un traitement étiologique de l’allergie par modification probable de la réponse cellulaire T. Elle consiste à administrer des doses progressivement croissantes des allergènes en cause de manière à diminuer la réponse inflammatoire. Cette désensibilisation peut se faire par voie sous-cutanée ou par voie sublinguale (cette dernière, plus sûre, étant la plus utilisée). La désensibilisation comportant des risques (par exemple réaction anaphylactique ou exacerbation d’asthme, principalement avec la voie sous-cutanée), elle est soumise à des règles de pratique bien définies.
Je suis enceinte : comment prévenir l’allergie chez mon enfant ?
D’après les dernières recommandations de la société française d’allergologie, un régime d’éviction pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas efficace. En revanche, le tabagisme passif et actif est à proscrire. L’allaitement maternel est toujours recommandé et la diversification est préconisée entre les âges de 4 et 6 mois sans éviction comme pour les autres enfants, en l’absence d’allergie alimentaire prouvée.
Éviction des facteurs déclenchants
Quel que soit l’allergène en cause, l’arrêt du tabac doit être conseillé. Puis les conseils dépendent directement de l’allergène en cause.
Ainsi, pour éviter les pollens, il est conseillé de ne pas dormir la fenêtre ouverte, d’éviter d’avoir dans son jardin les espèces les plus allergisantes (bouleaux, thuyas, cyprès), de ne pas tondre soi-même et d’utiliser un masque et des lunettes de protection pendant le jardinage. Il est aussi conseillé d’éviter de sortir au milieu de la journée lorsque le temps est sec et chaud.
Pour éviter les acariens, aérer les pièces régulièrement, éviter de poser des moquettes ou des tapis sur les sols, laver les draps à 60 °C au moins deux fois par mois, utiliser des housses de protection antiacariens sur le matelas et les oreillers et préférer des sommiers à lattes.
La meilleure prévention contre la rhinite allergique liée aux poils d’animaux (en particulier les poils de chat) est de ne pas avoir d’animal domestique !
Quand consulter ?
Une consultation est préconisée lorsque les symptômes sont nouveaux afin d’écarter une autre pathologie et de déterminer l’allergène en cause. Une consultation est aussi nécessaire lorsque les symptômes sont persistants ou sévères, atypiques (unilatéraux, douleurs faciales associées, saignements de nez, rhinorrhée purulente, fièvre…), associés à une autre pathologie telle que l’asthme, en cas d’échec du traitement ou de survenue d’effets indésirables.
Comment évolue la rhinite allergique ?
10 à 20 % des rhinites allergiques guériraient spontanément et l’intensité des symptômes diminuerait au cours de la vie chez environ deux tiers des personnes.
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