La rhinite allergique se définit comme l’ensemble des manifestations fonctionnelles nasales engendrées par le développement d’une inflammation IgE-dépendante de la muqueuse nasale en réponse à l’exposition à différents types d’allergènes. Elle se manifeste principalement par une rhinorrhée claire (bilatérale et non purulente), des éternuements et une obstruction ou une congestion nasale. Elle peut être associée à un prurit nasal, des larmoiements, une conjonctivite, une rhinosinusite, de l’asthme.
Dans leur forme typique, les symptômes, dépendant de l’exposition à des allergènes, apparaissent en un temps et/ou en un lieu donné. La rhinite allergique touche 20 à 30 % de la population, plus fréquemment l’adolescent et l’adulte jeune. Elle altère la qualité de vie : par exemple, le sommeil peut être perturbé, l’apprentissage scolaire des enfants peut être rendu difficile, le travail professionnel peut être impacté voire engendrer de l’absentéisme. Elle peut augmenter la fréquence des infections telles que sinusites ou otites moyennes.
Dans la classification ARIA (Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma) des rhinites allergiques, on distingue la rhinite allergique intermittente (moins de quatre semaines consécutives ou moins de quatre jours par semaine) de la rhinite allergique persistante (plus de quatre semaines consécutives et plus de quatre jours par semaine). En terme de sévérité, on distingue la rhinite allergique légère (le sommeil et l’activité sont maintenus, les symptômes sont peu gênants) de la rhinite allergique sévère (le sommeil et l’activité sont perturbés, les symptômes sont gênants).
Les principaux allergènes environnementaux sont les pollens, responsables du classique rhume des foins, les acariens, les moisissures, les épithéliums animaux (chat, chien, cheval, hamster, lapin…)
Les pollens les plus allergisants sont ceux de petite taille (qui parcourent de plus grandes distances et se retrouvent ainsi à la fois en ville et à la campagne) et émis en grande quantité par des arbres ou herbacées anémophiles.
La fréquence des allergies liées aux pollens varie selon la végétation d’une région, les périodes de l’année, et d’une année à l’autre. Pour en citer quelques-uns au potentiel allergisant élevé : le pollen de cyprès retrouvé dès le mois de janvier surtout dans le sud de la France, le pollen de bouleau du mois de février au mois d’avril en général et qui peut toucher tout le territoire, le pollen de graminées qui apparaît en général à partir de mai…
La rhinite allergique d’origine professionnelle est principalement due aux farines et au latex.
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