L’accompagnement de la ménopause vise à apporter des solutions pour mieux supporter les inconforts et améliorer la qualité de vie. En outre, le rôle du pharmacien est de prévenir certains risques liés à la ménopause tels que l’ostéoporose ou les problèmes cardiovasculaires.
Connaître les facteurs favorisant les bouffées de chaleur : les aliments épicés, les boissons chaudes, l’alcool ou la caféine sont des facteurs pouvant déclencher les bouffées de chaleur. Il est donc recommandé d’en limiter la consommation. Les bouffées de chaleur apparaissent également en cas de stress ou d’émotions intenses.
Participer au dépistage de l’ostéoporose : conséquence de la carence en estrogènes, la perte osseuse s’accélère à la ménopause. L’os devient plus fragile. Les complications graves (fractures) liées à cette dégradation du tissu osseux impliquent d’identifier les femmes à risque d’ostéoporose afin de les prendre en charge plus rapidement. À l’officine, un conseil sur des troubles liés à la ménopause est un moment opportun pour sensibiliser la patiente sur le risque d’ostéoporose, d’autant plus si d’autres facteurs de risque coexistent. Les femmes ayant présenté une ménopause précoce (avant l’âge de 40 ans), des antécédents d’hyperthyroïdie ou de fracture sans traumatisme ainsi que les femmes ayant suivi une corticothérapie au long cours constituent une population à surveiller. Un IMC faible (moins de 19 kg/m2), le tabac ou l’alcool sont également des facteurs de risque. Des conseils pour améliorer l’hygiène de vie sont indispensables. Les aliments riches en vitamine D (poissons gras, jaune d’œuf et huiles végétales) et en calcium (produits laitiers et eaux minérales) sont recommandés, de même que les sources de protéines constituant la structure de l’os (viande, poisson, œuf). De nombreuses études montrent l’intérêt de pratiquer une activité physique régulière au moins 30 minutes par jour. Outre les bénéfices sur l’ostéoporose, l’activité physique a l’avantage de limiter la prise de poids.
Prévenir les risques cardiovasculaires : jusqu’à la ménopause, le risque de troubles cardiovasculaires est plus faible chez les femmes que chez les hommes. La ménopause marque la fin de cette protection et les femmes se retrouvent plus exposées. Le risque est accru en cas de tabagisme, de surpoids, d’antécédents familiaux, de diabète ou d’hypertension artérielle. Le pharmacien peut en discuter avec les patientes, et leur proposer des solutions pour améliorer leurs habitudes alimentaires ou leur hygiène de vie (aide au sevrage tabagique par exemple).
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