Existe-t-il un pic de fréquence ?
La fréquence de la maladie augmente avec l’âge mais la plupart des femmes touchées ont une trentaine d’années. La fréquence augmente également chez les femmes présentant des cas de ménopauses tardives ou au contraire chez des femmes ayant eu leurs règles tôt.
Quand évoquer une endométriose ?
Les symptômes sont souvent banalisés mais le premier symptôme est la douleur, parfois insupportable : elle se manifeste au moment des règles, à la défécation ou à la miction, lors des rapports sexuels, ou sous forme de douleurs pelviennes chroniques entre les règles. « Il faut arrêter de faire croire aux jeunes filles et aux femmes qu’il est normal de se tordre de douleur au moment des règles, et que les douleurs font partie du quotidien des femmes. C’est la première cause de retard au diagnostic », précise le Pr Charles Chapron, gynécologue au CHU Cochin à Paris.
Quelles sont les causes connues ?
Elles ne sont pas clairement définies. Plusieurs hypothèses sont proposées : hypothèse génétique, auto-immune (agression de l’organisme par son propre système immunitaire), toxique (les dioxines ont été accusées), environnementale (rôle de l’alimentation, de produits polluants), infectieuse (prion, virus).
Comment se produisent les troubles de la fertilité ?
L’endométriose peut perturber la fertilité de la femme atteinte car les tissus présents en excédent empêchent le bon fonctionnement des ovaires. D’autre part, le tissu utérin déplacé peut perturber la nidation de l’ovule fécondé ou empêcher la fécondation de se faire en raison de la présence d’un kyste. La présence d’adhérences peut empêcher la libération de l’ovule ou en entraver son passage vers l’utérus. La caractéristique des nodules est qu’ils se mettent à saigner, le sang entraîne alors des accolements des organes entre eux (trompes, ovaires, utérus, vessie, intestins), ce qui provoque une infertilité au bout de plusieurs années d’évolution.
Quelles sont les autres complications ?
Les atteintes urinaires peuvent entraîner la présence de sang dans les urines ou des épisodes de colique néphrétique pouvant représenter une urgence. Les atteintes rectales ou intestinales peuvent provoquer des rectorragies, des épisodes de constipation rebelle. Des épisodes d’occlusion intestinale et de péritonite peuvent survenir dans de rares cas. Une rupture d’un kyste peut être à l’origine de violentes douleurs et nécessiter un avis médical en urgence.
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