Lors de la crise aiguë très douloureuse, le traitement doit être rapidement efficace et comprend le repos, des mesures physiques telles que la protection de l'articulation par un arceau et l'application de glace, ainsi qu'une modification du régime alimentaire, notamment la suppression des boissons alcoolisées. Pour soulager la douleur, on utilise des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), et des antalgiques simples (paracétamol) ou de palier 2. L'aspirine doit être évitée car elle interfère avec l'élimination urinaire de l'acide urique, elle élève le taux d’acide urique.
Quand prescrire la colchicine ?
Si les AINS sont inefficaces, un traitement par voie orale à la colchicine (Colchimax) est instauré. Elle réduit la fréquence des crises mais n’empêche pas la formation de cristaux d’acide urique. Ces effets indésirables expliquent qu'elle ne soit plus le premier médicament proposé pour soulager la douleur. Si le malade n’est pas soulagé par les traitements précédents, des corticostéroïdes peuvent être prescrits (prednisone). Ils sont pris soit par voie orale, soit par injection dans l’articulation malade.
Comment minimiser les effets secondaires de la colchicine ?
La colchicine à fortes doses est mal tolérée, (nausées, vomissements, diarrhée et crampes abdominales) y compris pour de courtes périodes. Elle doit être prescrite jusqu’à une dose totale de 3 mg à J1, la dose est ensuite réduite progressivement et la durée du traitement est d’une quinzaine de jours. On peut recourir à une association avec un ralentisseur de transit (Colchimax) pour diminuer l’intolérance digestive.
Quand instaurer un traitement de fond ?
En pratique on ne préconise un traitement hypo-uricémiant que lorsque le nombre de crises est de plus d’une par an. Il faut toujours commencer ce traitement à distance d’une crise et sous couverture d’anti-inflammatoire ou de colchicine quelques mois. L’objectif du traitement est de supprimer les crises, de faire baisser le taux d’acide urique au-dessous de 60 mg/l ou 360 µmol/l.
Quel est le médicament de référence ?
L’allopurinol (Zyloric et génériques) est le traitement de fond de la goutte chronique. Il limite efficacement les dommages articulaires qui peuvent survenir à long terme. Il agit en inhibant une enzyme qui participe à la synthèse de l’acide urique. Une baisse significative du taux d’acide urique est observée 24 heures après le début du traitement. Elle se poursuit et aboutit à un taux satisfaisant après 2 semaines de traitement.
Comment le prescrire ?
Il est impératif de ne pas instaurer le traitement en cas d'hyperuricémie non accompagnée de symptômes (calculs rénaux, goutte), ni de le commencer avant la fin complète d’une crise aiguë de goutte. La posologie initiale est de 100 mg par jour, puis ajustée en fonction de l’uricémie atteinte et de la fonction rénale. En cas de toxicité ou d’allergie à l’allopurinol, on a recours à un uricosurique en milieu hospitalier ou à une désensibilisation.
Quels sont les effets secondaires à surveiller ?
L'allopurinol peut être à l’origine de syndromes d’hypersensibilité et de réactions cutanées, en particulier de toxidermies bulleuses graves. Les patients doivent arrêter le traitement en cas de survenue d'une éruption cutanée ou d'autres signes d'hypersensibilité (atteinte des muqueuses oculaire, buccale ou génitale, fièvre, ganglions, érosion cutanée).
Comment expliquer les accès aigus sous allopurinol ?
En provoquant la chute de l’uricémie, l’allopurinol favorise dans un premier temps la dissolution et l’amas des cristaux, ainsi que la mobilisation des stocks d’urate dans les articulations. Pour prévenir ces crises aiguës pendant les premiers mois sous allopurinol, il faut associer systématiquement une dose quotidienne de colchicine (1 mg).
Quand prescrire la colchicine ?
Si les AINS sont inefficaces, un traitement par voie orale à la colchicine (Colchimax) est instauré. Elle réduit la fréquence des crises mais n’empêche pas la formation de cristaux d’acide urique. Ces effets indésirables expliquent qu'elle ne soit plus le premier médicament proposé pour soulager la douleur. Si le malade n’est pas soulagé par les traitements précédents, des corticostéroïdes peuvent être prescrits (prednisone). Ils sont pris soit par voie orale, soit par injection dans l’articulation malade.
Comment minimiser les effets secondaires de la colchicine ?
La colchicine à fortes doses est mal tolérée, (nausées, vomissements, diarrhée et crampes abdominales) y compris pour de courtes périodes. Elle doit être prescrite jusqu’à une dose totale de 3 mg à J1, la dose est ensuite réduite progressivement et la durée du traitement est d’une quinzaine de jours. On peut recourir à une association avec un ralentisseur de transit (Colchimax) pour diminuer l’intolérance digestive.
Quand instaurer un traitement de fond ?
En pratique on ne préconise un traitement hypo-uricémiant que lorsque le nombre de crises est de plus d’une par an. Il faut toujours commencer ce traitement à distance d’une crise et sous couverture d’anti-inflammatoire ou de colchicine quelques mois. L’objectif du traitement est de supprimer les crises, de faire baisser le taux d’acide urique au-dessous de 60 mg/l ou 360 µmol/l.
Quel est le médicament de référence ?
L’allopurinol (Zyloric et génériques) est le traitement de fond de la goutte chronique. Il limite efficacement les dommages articulaires qui peuvent survenir à long terme. Il agit en inhibant une enzyme qui participe à la synthèse de l’acide urique. Une baisse significative du taux d’acide urique est observée 24 heures après le début du traitement. Elle se poursuit et aboutit à un taux satisfaisant après 2 semaines de traitement.
Comment le prescrire ?
Il est impératif de ne pas instaurer le traitement en cas d'hyperuricémie non accompagnée de symptômes (calculs rénaux, goutte), ni de le commencer avant la fin complète d’une crise aiguë de goutte. La posologie initiale est de 100 mg par jour, puis ajustée en fonction de l’uricémie atteinte et de la fonction rénale. En cas de toxicité ou d’allergie à l’allopurinol, on a recours à un uricosurique en milieu hospitalier ou à une désensibilisation.
Quels sont les effets secondaires à surveiller ?
L'allopurinol peut être à l’origine de syndromes d’hypersensibilité et de réactions cutanées, en particulier de toxidermies bulleuses graves. Les patients doivent arrêter le traitement en cas de survenue d'une éruption cutanée ou d'autres signes d'hypersensibilité (atteinte des muqueuses oculaire, buccale ou génitale, fièvre, ganglions, érosion cutanée).
Comment expliquer les accès aigus sous allopurinol ?
En provoquant la chute de l’uricémie, l’allopurinol favorise dans un premier temps la dissolution et l’amas des cristaux, ainsi que la mobilisation des stocks d’urate dans les articulations. Pour prévenir ces crises aiguës pendant les premiers mois sous allopurinol, il faut associer systématiquement une dose quotidienne de colchicine (1 mg).
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