LA MONDIALISATION des échanges n’est pas qu’un concept à la mode. Elle est une réalité. Le phénomène, qui touche aussi bien le commerce que la culture et les savoirs n’est pas non plus sans conséquences sur la santé. Les voyages plus faciles aujourd’hui permettent à un plus grand nombre de personnes d’accéder aux plaisirs du tourisme et de la découverte. Mais le revers de la médaille, c’est que les virus, bactéries et autres parasites en profitent aussi pour voir du pays. C’est l’un des constats de ce dossier entièrement consacré à la santé des voyageurs.
Éviter de revenir malade, est ainsi l’un des objectifs atteignables de la médecine des voyages. Et quand on est déjà malade et qu’on rêve d’horizons lointains ? Partir quand même, c’est Delphine Arduini qui relève le défi. En effet, à 32 ans, la jeune-fille n’a pas craint d’entreprendre un tour du monde avec le diabète pour bagage. Équipée d’une pompe à insuline et de capteurs de glucose, la jeune diabétique a ainsi pu faire bénéficier les autres patients de son retour d’expérience. Comment l’insuline résiste-t-elle à 5 000 mètres d’altitude ? Et aux chocs thermiques qu’impose le voyage entre plaine du Rajasthan et sommets népalais ? Les tests de glycémie sont-ils aussi fiables qu’à la maison lorsqu’on chemine dans la steppe Mongole ? Voilà autant de questions auxquelles s’est frottée l’aventurière au pancréas déficient et qui ont aujourd’hui trouvé réponses.
On peut aller au bout du monde, même malade, et revenir sans avoir entamé son capital santé. Dans le match qui oppose la maladie à la mondialisation, la maladie vient de marquer un point.