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Questions de destinations

Publié le 28/06/2010
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(Plusieurs bonnes réponses possibles)
1) La diarrhée du voyageur (turista) constitue un souci bénin mais parfois gênant pour de nombreux touristes. Que direz-vous à cette famille inquiète à la veille de son départ pour le Mexique ?

A. La diarrhée fait le plus souvent suite à la consommation de boissons de préparation artisanale ;

B. Lorsqu’elle a une étiologie bactérienne, le germe le plus fréquemment incriminé est une salmonelle ;

C. Chez un adulte, des troubles se prolongeant plus de 48 heures méritent une consultation médicale ;

D. Le recours à un soluté hydroalcoolique pour désinfecter les mains constitue une précaution élémentaire mais très efficace de la turista ;

E. L’administration d’antibiotiques n’est pertinente que dans les formes moyennes à sévères, notamment fébriles ou glairosanglantes.

Réponses :

A. Non, de nourriture solide…

B. Non, Escherichia coli entérotoxinogène.

C. Oui.

D. Oui, et qui mérite d’être mise en pratique vu l’importance de la contamination manu portée.

E. Oui, elle n’a pas lieu d’être dans les présentations cliniques légères.

2) L’acaï est une petite baie originaire du bassin de l’Amazone. Largement médiatisée, elle constitue désormais l’objet d’un juteux négoce international.

A. L’acaï est aussi appelé « baie du palmier pastis » ;

B. L’extrait d’acaï a des vertus anti-inflammatoires ;

C. De nombreuses publications médicales internationales étayent l’intérêt nutritionnel de l’acaï ;

D. L’activité antioxydante de l’acaï est du même ordre que celle de la canneberge ;

E. L’acaï doit ses propriétés antioxydantes à sa forte teneur en sélénium.

Réponses :

A. Non, du « palmier pinot »

B. Oui, mais avant tout antioxydantes.

C. Non.

D. Oui.

E. Non, à des phytostérols et des polyphénols.

3) Les moustiques du genre Aèdes peuvent transmettre les virus de la dengue ou de la chikungunya. Connaissez-vous suffisamment ce risque ?

A. Grande prudence dans l’obscurité ! Les Aèdes piquent habituellement dans la première partie de nuit ;

B. Les répulsifs cutanés se passent simplement sur les avant-bras, jamais sur le visage ou les jambes ;

C. Pour protéger les enfants qui ne marchent pas, ces répulsifs constituent la meilleure des solutions prophylactiques ;

D. Il est possible de recourir à un répulsif cutané dès l’âge de 2 mois moyennant des précautions ;

E. Une moustiquaire imprégnée d’insecticide constitue la meilleure des protections vis-à-vis des Aèdes.

Réponses :

A. Non, ils piquent de jour.

B. Non, sur toutes les surfaces du corps exposées

C. Non, il faut privilégier ici les moustiquaires imprégnées.

D. Oui, même si l’Afssaps ne se prononce pas sur l’innocuité d’un usage excédant un mois dans cette situation.

E. Non, pour la simple raison que ces moustiques ne piquent pas la nuit…

4. Le soleil peut induire de redoutables photodermatoses. Connaissez-vous ces affections dermatologiques ?

A. La lucite estivale se traduit par une éruption prurigineuse, couvrant le décolleté, les épaules, les bras et les cuisses ;

B. La lucite estivale bénigne affecte 10 % des femmes qui s’exposent au soleil ;

C. L’apparition d’une urticaire solaire se traduit par la survenue de plaques rouges et prurigineuses quelques minutes après le début de l’exposition ; elles disparaissent environ une demi-heure plus tard si l’on prend la précaution de demeurer à l’ombre ;

D. Un vêtement de couleur foncée s’oppose aux rayons ultra-violets alors qu’un vêtement mouillé ou simplement humide protège pas ou peu de ces rayonnements ;

E. Le mélanome est dû à une exposition cumulative aux rayons solaires.

Réponses :

A. Oui.

B. Oui.

C. Oui.

D. Oui.

E. Non : il est surtout consécutif à des coups de soleil épisodiques sur des peaux blondes ou rousses.

5. S’il est indispensable de boire beaucoup d’eau en zones tropicales, celle-ci reste parfois une denrée rare et de qualité médiocre. À ce propos, que vous inspirent ces propositions ?

A. Les filtres en céramique utilisés pour filtrer l’eau décantée ne laissent pas passer les particules virales.

B. La première opération à réaliser, nécessaire mais non suffisante, est de filtrer l’eau sur deux ou trois épaisseurs de papier-filtre (ou de gaze ou d’un linge très propre) : ceci correspond à la décantation des procédés industriels.

C. Les filtres à charbon actif sont d’usage simple et économique pour préparer une eau bactériologiquement pure.

D. L’eau traitée par un dérivé chloré doit être consommée dans les 24 heures suivant son traitement.

E. L’eau bouillie pendant une minute devient consommable.

Réponses :

A. Non, ils arrêtent les bactéries et les protozoaires, mais pas (ou plutôt peu) les virus ni les matières colloïdales (sauf éléments retenus par adsorption).

B. Oui.

C. Non ; ils ne doivent jamais être utilisés seuls pour la désinfection microbienne de l’eau.

D. Oui, sans la conserver plus.

E. Oui : cette ébullition suffit pour détruire les virus des hépatites A et B. La nécessité, souvent mentionnée, de bouillir l’eau pendant dix minutes au moins est superflue.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2762