La prise en charge de la maladie arthrosique implique impérativement l’information et l’éducation du patient, de façon à prévenir, par le conseil et l’exercice, l’influence des facteurs mécaniques péjoratifs : il ne faut jamais négliger le fait que l’arthrose constitue la première cause d’invalidité chronique du sujet âgé dans les pays développés. Quelques points méritent ainsi d’être connus et rappelés :
Le régime alimentaire est adapté : le surpoids exerce une action mécanique défavorable sur les articulations et l’hyperlipidémie constitue un facteur indépendant de développement d’arthrose.
Compléments alimentaires
L’intérêt des compléments alimentaire proposés de façon plus ou moins explicite pour lutter contre l’arthrose est discuté. Celui de la glucosamine a été remis en question en 2014, à l’échelle européenne mais elle reste commercialisée, parfois en association avec la chondroïtine dont l'intérêt est également controversé (exemples parmi de nombreuses formulations : Algicuivre, Arthrofon, Artiregul, Chondro-Aid Arkoflex Fort, Chondrostéo, Kinésamine, etc.). Les acides gras oméga-3 et l’acide gamma-linolénique (oméga-6) sont parfois également proposés dans le traitement des rhumatismes inflammatoires.
Exercice et hygiène posturale
La rééducation est initiée avant que le handicap fonctionnel ne soit installé : il importe de maintenir une bonne forme physique et de mobiliser les articulations grâce à des mouvements ou à des exercices posturaux adaptés. De suffisantes périodes de repos sont ménagées pour que le cartilage sollicité se réhydrate.
Il faut prévenir les situations favorisant le développement des lésions arthrosiques : ainsi, le patient évitera les sièges trop profonds ou trop mous, privilégiera un matelas ferme, une chaise rigide à un fauteuil, réglera convenablement la position de son siège automobile, etc.
Orthèses et protections diverses
Les articulations peuvent être protégées par des dispositifs spécifiques qu’il faudra toujours adapter avec soin (ex : genouillères). Les orthèses plantaires pronatrices pourraient avoir une action antalgique dans certains types de gonarthrose. Le port de semelles ou d'orthèses amortissantes est parfois préconisé pour réduire les contraintes mécaniques exercées sur les hanches ou les genoux.
Physiothérapie
Massages, kinésithérapie, cryothérapie, hydrothérapie, etc. calment la douleur et contribuent à réduire ou à retarder le recours aux médicaments.
Phytothérapie
Elle a un intérêt reconnu dans les formes peu évoluées : reine-des-prés et harpagophytum, notamment, exercent une action anti-inflammatoire certes faible mais susceptible néanmoins de contribuer à soulager partiellement les crises et à améliorer le confort articulaire.
L’acupuncture peut également apporter un bénéfice modeste en réduisant les douleurs, mais elle ne participe pas bien sûr d’un traitement de fond de la maladie.
Chirurgie : arthroplastie
Un geste chirurgical s’envisage lorsque la pathologie occasionne un handicap sévère ou, inversement, si un handicap peut constituer à terme une cause d’arthrose (ex : luxation congénitale de la hanche) ou si une déformation articulaire s’associe à une douleur. L’arthroplastie (pose d’une prothèse articulaire) concerne essentiellement la hanche, la rotule ou le genou (50 000 prothèses de hanche et 20 000 prothèses de genou sont posées chaque année en France). L’arthrodèse consiste à fusionner de petites articulations pour supprimer les douleurs à la mobilisation articulaire, tout en conservant la possibilité d’un mouvement global : cette technique n’est envisagée que très exceptionnellement, lorsqu’une arthroplastie est impossible ou lorsque les articulations en cause ne participent que peu à la mobilité globale.
Le régime alimentaire est adapté : le surpoids exerce une action mécanique défavorable sur les articulations et l’hyperlipidémie constitue un facteur indépendant de développement d’arthrose.
Compléments alimentaires
L’intérêt des compléments alimentaire proposés de façon plus ou moins explicite pour lutter contre l’arthrose est discuté. Celui de la glucosamine a été remis en question en 2014, à l’échelle européenne mais elle reste commercialisée, parfois en association avec la chondroïtine dont l'intérêt est également controversé (exemples parmi de nombreuses formulations : Algicuivre, Arthrofon, Artiregul, Chondro-Aid Arkoflex Fort, Chondrostéo, Kinésamine, etc.). Les acides gras oméga-3 et l’acide gamma-linolénique (oméga-6) sont parfois également proposés dans le traitement des rhumatismes inflammatoires.
Exercice et hygiène posturale
La rééducation est initiée avant que le handicap fonctionnel ne soit installé : il importe de maintenir une bonne forme physique et de mobiliser les articulations grâce à des mouvements ou à des exercices posturaux adaptés. De suffisantes périodes de repos sont ménagées pour que le cartilage sollicité se réhydrate.
Il faut prévenir les situations favorisant le développement des lésions arthrosiques : ainsi, le patient évitera les sièges trop profonds ou trop mous, privilégiera un matelas ferme, une chaise rigide à un fauteuil, réglera convenablement la position de son siège automobile, etc.
Orthèses et protections diverses
Les articulations peuvent être protégées par des dispositifs spécifiques qu’il faudra toujours adapter avec soin (ex : genouillères). Les orthèses plantaires pronatrices pourraient avoir une action antalgique dans certains types de gonarthrose. Le port de semelles ou d'orthèses amortissantes est parfois préconisé pour réduire les contraintes mécaniques exercées sur les hanches ou les genoux.
Physiothérapie
Massages, kinésithérapie, cryothérapie, hydrothérapie, etc. calment la douleur et contribuent à réduire ou à retarder le recours aux médicaments.
Phytothérapie
Elle a un intérêt reconnu dans les formes peu évoluées : reine-des-prés et harpagophytum, notamment, exercent une action anti-inflammatoire certes faible mais susceptible néanmoins de contribuer à soulager partiellement les crises et à améliorer le confort articulaire.
L’acupuncture peut également apporter un bénéfice modeste en réduisant les douleurs, mais elle ne participe pas bien sûr d’un traitement de fond de la maladie.
Chirurgie : arthroplastie
Un geste chirurgical s’envisage lorsque la pathologie occasionne un handicap sévère ou, inversement, si un handicap peut constituer à terme une cause d’arthrose (ex : luxation congénitale de la hanche) ou si une déformation articulaire s’associe à une douleur. L’arthroplastie (pose d’une prothèse articulaire) concerne essentiellement la hanche, la rotule ou le genou (50 000 prothèses de hanche et 20 000 prothèses de genou sont posées chaque année en France). L’arthrodèse consiste à fusionner de petites articulations pour supprimer les douleurs à la mobilisation articulaire, tout en conservant la possibilité d’un mouvement global : cette technique n’est envisagée que très exceptionnellement, lorsqu’une arthroplastie est impossible ou lorsque les articulations en cause ne participent que peu à la mobilité globale.
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